Violences obstétricales

Coordonné par Clémence Schantz, Virginie Rozée et Pascale Molinier

Résumé

Introduction

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Sommaire

 

 

                    

 

 

5

 

 

25

 

Clémence Schantz, Virginie Rozée et Pascale Molinier

Les violences obstétricales. Un nouvel axe de recherche pour les études de genre, un nouveau défi pour le soin et la société (introduction)

Roberto Castro (traduction Hélène Le Doaré)

Violence obstétricale et autoritarisme de l’habitus médical au Mexique

57

 

Carmen Simone Grilo Diniz, Denise Yoshie Niy et Cristiane da Silva Cabral (traduction Charlotte Matoussowsky)

Les « violences obstétricales » comme subversion épistémique. Saisir des maltraitances anciennes dans un concept nouveau

81

Sezin Topçu

Obstétrique, (non)violence et féminisme. Un regard sociohistorique

107

 

 

129

Mounia El Kotni et Chiara Quagliariello

L’injustice obstétricale. Une approche intersectionnelle des violences obstétricales

Anne Evrard

À l’écoute du vécu des femmes victimes de violences obstétricales (entretien réalisé par Clémence Schantz et Mordjane Tiet)

 

143

 

 

 

Lecture d’une œuvre

Ilana Eloit

Un cheval de Troie nommé Monique Wittig

 

169

Notes de lecture

Pauline Delage et Fanny Gallot, Féminismes dans le monde. 23 récits d’une révolution planétaire (Caroline Michon) — Cécile Charlap, La Fabrique de la ménopause (Christine Théré) — Gaël Pasquier, Construire l’égalité des sexes et des sexualités. Pratiques enseignantes à l’école primaire (Solenn Huitric) — Mathilde Larrère, Rage against the machism (Clyde Plumauzille) — Muriel Cohen, Des familles invisibles. Les Algériens de France entre intégrations et discriminations (1945-1985) (Lola Zappi) — Christine Détrez et Karine Bastide, Nos mères. Huguette, Christiane et tant d’autres, une histoire de l’émancipation féminine (Raphaëlle Branche) — Virginie Chaillou-Atrous et Françoise Le Jeune (dir.), Les circulations européennes à l’âge des empires coloniaux au XIXe siècle. Une identité genrée ? (Stéphanie Soubrier) — Marie-Laure Bonilla, Émilie Blanc, Johanna Renard et Elvan Zabunyan, Constellations subjectives. Pour une histoire féministe de l’art (Charlotte Foucher Zarmanian) — Nazanin Shahrokni, Women in Place. The Politics of Gender Segregation in Iran (Lucia Direnberger) — Gwenaëlle Mainsant, Sur le trottoir, l’État. La police face à la prostitution (Théo Millot).

209

Abstracts

213

Resúmenes

217

Autaires

223

La rédaction a reçu

 

 

Résumés

 

 

 

 

 

 

 

 

Roberto Castro (traduction Hélène Le Doaré)

Violence obstétricale et autoritarisme de l’habitus médical au Mexique

Cet article analyse l’origine sociologique de l’autoritarisme médical et de ses liens avec la violence obstétricale au Mexique. L’habitus médical autoritaire se constitue lors des années de formation dans les écoles de médecine ou au cours des années de résidence et de spécialisation. Au centre de ce processus, on trouve les hiérarchies propres à la profession médicale, les inégalités de genre et le recours à la punition comme ressource didactique. Le texte montre le fonctionnement de l’habitus médical à partir d’observations réalisées dans les salles de travail et d’accouchement des hôpitaux publics. Après avoir souligné l’importance de la recherche sociologique et féministe, l’auteur arrive à la conclusion que la solution au problème des violations des droits des femmes dans les services de santé passe nécessairement par une restructuration du champ médical.

 

 

 

Carmen Simone Grilo Diniz, Denise Yoshie Niy et Cristiane da Silva Cabral (traduction Charlotte Matoussowsky)

Les « violences obstétricales » comme subversion épistémique. Saisir des maltraitances anciennes dans un concept nouveau

En s’appuyant sur l’expérience brésilienne, les autrices montrent l’évolution, depuis les années 1930 jusqu’à nos jours, des prises en charge de l’accouchement et des différents mouvements sociaux qui ont contesté les modèles de soins en vigueur pour finalement parvenir à imposer le concept de violences obstétricales, dans un contexte latino-américain et désormais mondial. Elles montrent le caractère innovant du terme de violence obstétricale, les avancées qu’il a permises en termes de liberté épistémique, de droits reproductifs et de respect des femmes, mais aussi ses limites, les pratiques liées à l’avortement restant exclues de son périmètre et la difficulté persistante pour faire reconnaître les violences sexuelles qui accompagnent parfois les violences obstétricales.

 

 

Sezin Topçu

Obstétrique, (non)violence et féminisme. Un regard sociohistorique

De nombreux problèmes au cœur de l’actuelle controverse sur les violences obstétricales ont déjà été mis sur la table dans la France des années 1970. Cet article met le projecteur sur les critiques forgées et les expériences alternatives lancées durant cette période pour faire face à l’expansion des doctrines, normes et pratiques médicales jugées mal-traitantes. Notre objectif est de décrypter en particulier la manière dont le concept de non-violence est alors pensé, théorisé et mis en pratique, les dynamiques qu’il a fait émerger, et les tensions multiples et variées qu’il a engendrées, au sein notamment du mouvement féministe.

 

 

 

 

 

Mounia El Kotni et Chiara Quagliariello

L’injustice obstétricale. Une approche intersectionnelle des violences obstétricales

À partir de recherches sur les violences obstétricales menées en Europe (France, Italie) et en Amérique latine (Mexique, Guatemala) auprès de femmes migrantes, pauvres, ou racisées, nous proposons de mettre ces violences en perspective, au regard de mécanismes globaux de domination (exil, racisme, pauvreté). Nous situons nos recherches dans le champ des études sur l’intersectionnalité et la justice reproductive, et proposons le cadre d’analyse de « l’injustice obstétricale » qui permet de dépasser certains des clivages de la catégorie de violences obstétricales en articulant les violences obstétricales à d’autres formes de violence vécues par ces femmes au cours de leur vie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notes de lecture

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Sur le vif

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Abstracts

Roberto Castro Obstetrical Violence and Authoritarianism in the Medical Habitus in Mexico

This article analyzes the sociological origin of medical authoritarianism and its links to obstetrical violence in Mexico. The authoritarian medical habitus in Mexico begins during the years of medical school training, residency and specialization. Elements of this process include the hierarchies of the profession, gender inequality and punishment as a teaching resource. It describes the functioning of the medical habitus based on observations in labor and delivery rooms in public hospitals. After emphasizing the importance of sociological and feminist research, the author concludes that the solution to the problem of women’s rights violations in health services would necessarily involve a restructuring of the medical field.

MEDICAL HABITUS – AUTHORITARIANISM – BIRTH – GENDER – CITIZENSHIP

 

Carmen Simone Grilo Diniz, Denise Yoshie Niy and Cristiane da Silva Cabral  – « Obstetrical Violence » as Epistemic Subversion: Capturing Long-standing abuses with a New Concept

Based on the Brazilian experience, the authors trace the evolution, from the 1930s to the present day, of childbirth care and the various social movements that have challenged established models of care and finally succeeded in imposing the concept of obstetrical violence in the Latin American context and now globally. They show the disruptive character of the term « obstetrical violence », the advances it has brought about in terms of epistemic freedom, reproductive rights and respect for women, but also its limitations, with abortion-related practices remaining excluded from its scope and the persistent difficulty in making the sexual violence that can sometimes occur with obstetrical violence recognized. 

OBSTETRICAL VIOLENCE – GENDER – REPRODUCTIVE HEALTH  – BRAZIL

 

Sezin Topçu – Obstetrics, (Non)Violence and Feminism: A Sociohistorical Perspective

Many of the issues at the heart of the current controversy over obstetrical violence were already being brought to light in 1970s France. This article focuses on the critiques developed and alternative experiments launched during this period in response to the spread of medical doctrines, norms, and practices deemed abusive. Our objective is to examine how the concept of non-violence was then designed, theorized and put into practice, the dynamics that it brought to the fore, and the multiple and varied conflicts that it provoked, particularly within the feminist movement.

OBSTETRICAL ABUSE – ALTERNATIVE BIRTHING MODELS – NON-VIOLENT BIRTH – FEMINIST CRITIQUES

 

Mounia El Kotni and Chiara Quagliariello – Obstetrical injustice: an intersectional approach to obstetrical violence

Based on research on obstetrical violence carried out in Europe (France, Italy) and Latin America (Mexico, Guatemala) among migrant, poor and/or racialized women, we propose to put this violence into perspective, with regard to global mechanisms of domination (exile, racism, poverty). The research is situated in the field of intersectionality and reproductive justice studies and focuses on the analytical framework of “obstetrical injustice”, which enables to overcome some of the existing divisions in the category of obstetrical violence by articulating obstetrical violence to other forms of violence experienced by these women during their lives.

OBSTETRICAL VIOLENCE – INTERSECTIONALITY –  REPRODUCTIVE JUSTICE – OBSTETRICAL INJUSTICE

Resúmenes

 

Roberto CastroViolencia obstétrica y habitus médico autoritario en México

Se analiza el origen sociológico del autoritarismo médico y su vinculación con la violencia obstétrica en México. El habitus médico autoritario se gesta desde los años de formación en las escuelas de medicina, así como en los años de residencia y especialización. Son elementos centrales de este proceso las jerarquías de la profesión, la desigualdad de género y la centralidad de los castigos como recurso didáctico. Se muestra el funcionamiento del habitus médico a partir de observaciones realizadas en salas de labor y parto en hospitales públicos. Se enfatiza la importancia de la investigación sociológica y feminista en esta materia y se concluye que la solución al problema de las violaciones de derechos humanos de las mujeres en servicios de salud pasa necesariamente por una reestructuración del campo médico y el desarrollo de la ciudadanía de las usuarias.

HABITUS MÉDICO – AUTORITARISMO – PARTO – GÉNERO – CIUDADANÍA

Carmen Simone Grilo Diniz, Denise Yoshie Niy y Cristiane da Silva Cabral – La “violencia obstétrica” como subversión epistémica: capturar viejos abusos en un nuevo concepto

A partir de la experiencia brasileña, las autoras muestran la evolución, desde la década de 1930 hasta la actualidad, de la atención del parto y los diversos movimientos sociales que han desafiado los modelos de asistencia existentes y que han logrado finalmente imponer el concepto de violencia obstétrica, en un contexto latinoamericano y ahora mundial. Muestran el carácter disruptivo del término violencia obstétrica, los avances que ha permitido en términos de libertad epistémica, derechos reproductivos y respeto a las mujeres, pero también sus limitaciones, quedando las prácticas relacionadas con el aborto excluidas de su ámbito de aplicación y la persistente dificultad para conseguir reconocer las violencias sexuales que acompañan algunas veces la violencia obstétrica. 

VIOLENCIA OBSTÉTRICA – GÉNERO – BRASIL – SALUD REPRODUCTIVA 

Sezin Topçu – Obstetricia, (no) violencia y feminismo: una mirada socio-histórica

Muchas de las cuestiones que están en el centro de la actual polémica sobre la violencia obstétrica ya estaban sobre la mesa en la Francia de los años 70. Este artículo se focaliza en las críticas que se han forjado y los experimentos alternativos que se pusieron en marcha durante este periodo para hacer frente a la expansión de doctrinas, normas y prácticas médicas consideradas abusivas. Nuestro objetivo es descifrar en particular la forma en que el concepto de no violencia fue entonces pensado, teorizado y puesto en práctica, las dinámicas que suscitó y las tensiones múltiples y variadas que generó, en particular dentro del movimiento feminista.

ABUSO OBSTÉTRICO – MODELOS ALTERNATIVOS DE PARTO –  PARTO NO VIOLENTO – CRÍTICAS FEMINISTAS

Mounia El Kotni y Chiara Quagliariello – Injusticia obstétrica: un enfoque interseccional de la violencia obstétrica

A partir de investigaciones sobre la violencia obstétrica realizadas en Europa (Francia, Italia) y en América Latina (México, Guatemala) con mujeres migrantes, pobres y/o racializadas, proponemos poner en perspectiva esta violencia, en relación con los mecanismos globales de dominación (exilio, racismo, pobreza). Nosotras situamos nuestra investigación en el campo de estudio sobre la interseccionalidad y de la justicia reproductiva, y proponemos el marco de análisis de la « injusticia obstétrica », que nos permite ir más allá de algunos de los clivajes de la categoría de violencia obstétrica, articulando la violencia obstétrica a otras formas de violencia experimentadas por estas mujeres durante su vida.

VIOLENCIA OBSTÉTRICA – INTERSECCIONALIDAD – JUSTICIA REPRODUCTIVA – INJUSTICIA OBSTÉTRICA

Autaires

Cristiane da Silva Cabral est professeure au département de Santé, cycles de vies et société de la faculté de Santé publique (USP, Université de São Paulo). Elle est titulaire d’un bachelor en psychologie à l’université fédérale de Rio de Janeiro, d’un master et d’un doctorat en santé publique; elle a fait un stage doctoral à l’INED et post-doctorat au Centre des études de population Elza Berquó (Unicamp, Université d’État à Campinas). Ses domaines de recherche sont la santé et les droits sexuels et reproductifs, la sexualité des jeunes, les politiques et programmes en matière de contraception et d’avortement et la famille et la parentalité.

(2014). « Contraception et stérilisation des jeunes femmes au Brésil ». Autrepart, 70 : 165-183.

 avec E. R. Brandão (2019). « Sexual and Reproductive Rights Under Attack: The Advance of Political and Moral Conservatism in Brazil ». Sexual and Reproductive Health Matters, 27 (2) : 76-86.

cabralcs@usp.br

 

Roberto Castro est sociologue, titulaire d’un doctorat en sociologie de la santé (Université de Toronto). Il est professeur des universités au Centre régional de recherche pluridisciplinaire de l’Université nationale autonome de Mexico, au Mexique. Ses recherches sont consacrées aux violences envers les femmes, aux droits reproductifs et à la sociologie de la médecine.

― with Marcia Villanueva (2020). « Hierarchy Systems of the Medical Field in Mexico : A Sociological Analysis ». Ciencia and Saúde Coletiva, 25 (6) : 2377-2386.

― with Julio Campuzano, (2021). « Las estadísticas de esterilización y colocación de dispositivos intrauterinos en poblaciones indígenas: indicios de una forma de violencia obstétrica focalizada » [Statistics of Sterilization and Placement of Intrauterine Devices in Indigenous Populations: Indications of a Form of Focused Obstetric Violence]. ― with S. Frías (coord.) (2021). Violencias de género en contra de mujeres y niñas indígenas en México en contextos públicos, privados e institucionales [Gender Violence against Indigenous Women and Girls in Mexico in Public, Private and Institutional Contexts]. Cuernavaca, CRIM-UNAM : 305-352.

rcastro@crim.unam.mx

 

Carmen Simone Grilo Diniz est diplômée de médecine (UFRN, Université fédérale de Rio Grande do Norte), master et doctorat en médecine préventive (USP, Université de São Paulo). Professeure au département de Santé et cycles de vie, et directrice adjointe de la faculté de Santé publique (USP). Ses domaines de recherche sont la santé et les droits sexuels et reproductifs, le genre et la santé maternelle, les violences de genre, les politiques et programmes maternels et infantiles, la médicalisation et la santé publique, la santé publique fondée sur les données probantes, la science des données et le laboratoire du changement.

et al. (2015). « Abuse and Disrespect in Childbirth Care as A Public Health Issue in Brazil: Origins, Definitions, Impacts on Maternal Health, and Proposals for its Prevention ». Journal of Human Growth and Development, 25 (3) : 377-382.

et al. (2021). « A Change Laboratory for Maternity Care in Brazil: Pilot Implementation of Mother Baby Friendly Birthing Initiative », Medical Teacher, 43 (1) : 19-26.

sidiniz@usp.br

 

Mounia El Kotni est chercheuse en anthropologie de la santé et du genre (PhD, SUNY Albany). Ses travaux portent sur les politiques de santé maternelle et la biomédicalisation de la santé reproductive. Elle a conduit des enquêtes ethnographiques au Mexique depuis une dizaine d’années, ainsi qu’au Guatemala, dont les résultats ont été publiés dans des revues internationales. En France, elle est co-autrice de deux ouvrages sur la santé des femmes :

―  (2020). La nouvelle édition de l’ouvrage de santé féministe Notre corps, nous-mêmes. Marseille, Hors d’Atteinte.

―  (2021).  Im/patiente, une exploration féministe du cancer du sein. Paris, First.

www.mouniaelkotni.com

 

Ilana Eloit est politiste et historienne. Enseignante chercheuse à l’Université de Lausanne (Centre en Études Genre) et chercheuse associée au CNRS (LEGS), elle est titulaire d’un doctorat de la London School of Economics (LSE). Ses recherches portent sur les théories et épistémologies féministes, lesbiennes et queer, ainsi que sur l’histoire intellectuelle et politique des rapports entre féminisme et lesbianisme.

(2018). Lesbian Trouble: Feminism, Heterosexuality and the French Nation (1970-1981). Thèse de doctorat en études de genre, Londres, London School of Economics and Political Science – LSE.

―  (2020). « Trouble dans le féminisme. Du Nous, les femmes au Nous, les lesbiennes : genèse du sujet politique lesbien en France (1970-1980) ». 20&21, 148 : 129-145.

ilana.eloit@unil.ch

 

Pascale Molinier est professeure de psychologie sociale à l’université Sorbonne Paris Nord. Elle est co-directrice des Cahiers du Genre. Ses recherches portent sur les rapports entre travail et santé dans une perspective de genre, sur l’épistémologie féministe et les relations entre psychanalyse et sociétés, sur le travail dans les marges pour les différentes catégories de subalternes. Elle est l’auteure de nombreux articles et de plusieurs livres, dont

―  (2020). avec Léa Boursier, Sophie Mercier Millot. La production du vivre. Paris, Éditions Hermann.

― (2020). Le travail du care. Paris, La Dispute, 2e édition.

pascalemolinier@gmail.com

 

Denise Yoshie Niy est diplômée en Communication sociale, spécialisation en Édition, à la faculté de Communication et des Arts (USP, Université de São Paulo) ; elle a un master de science de la faculté de Santé publique (USP) et un doctorat en science de la faculté de Santé publique (USP). Elle travaille notamment sur les questions suivantes : santé maternelle et infantile, aide à l’accouchement, genre, grossesse et accouchement et participation sociale.

― avec Diniz Carmen Simone Grilo et al. (2018). « Disrespect and Abuse in Childbirth in Brazil : Social Activism, Public Policies and Providers’ Training ». Reproductive health matters, 26 (53) : 19-35.

et al. (2019). « Overcoming the Culture of Physical Immobilization of Birthing Women in Brazilian Healthcare System – Findings of an Intervention Study in São Paulo, Brazil ». Interface, 23, e180074.

denise.niy@gmail.com

 

Chiara Quagliariello, anthropologue, est actuellement titulaire de la bourse de recherche post-doctorale « Marie Curie Global Fellowship » auprès du Cems-EHESS. Ses enquêtes ethnographiques en France, en Italie et au Sénégal se sont focalisées sur la santé maternelle, les droits reproductifs et les parcours migratoires féminins. Parmi ses dernières publications en France on trouve :

― (2018). Continuum de violence et agentivité dans la migration féminine du Nigeria vers l’Europe. Autrepart, 85 : 57-74.

― (2020). « Donner ou non la vie à Lampedusa : histoires de migrations ». Clio, 51 : 143-154.

chiara.quagliariello@ehess.fr

 

Virginie Rozée est sociologue, chercheure à lInstitut français détudes démographiques (Ined). Ses travaux portent sur la santé et les droits sexuels et reproductifs à travers l’étude des controverses autour de la biomédicalisation et celle des réalités et pratiques marginales en matière de procréation. Elle mène actuellement des recherches sur les recours à l’aide à la procréation en dehors du cadre légal et médical français, sur les conditions d’accouchement pendant la pandémie du Covid 19 et sur le suivi gynécologique des femmes racisées en France.

― (2020).  « The social paradoxes of commercial surrogacy in developing countries: India before the new law of 2018 ». BMC Women’s Health, 20, article 234.

― (2021).  Co-coordination de Procréation et imaginaires collectifs. Fictions, mythes et représentations de la PMA. Paris, Ined.

virginie.rozee@ined.fr

 

Clémence Schantz est sociologue et sage-femme. Ses recherches portent sur la santé maternelle à travers la biomédicalisation de l’accouchement dans différents contextes (France, Cambodge, Mali, Bénin), sur les revendications des femmes (notamment à travers le concept de « violences obstétricales »), et sur les alternatives proposées (maisons de naissances et projets d’accouchements « humanisés »). Ses recherches portent également plus largement sur la santé des femmes avec des recherches sur les cancers gynécologiques (mobilités thérapeutiques et cancers du sein ; vaccination anti-HPV).

avec Lhotte Marie et Pantelias Anne-Charlotte (2021). « Dépasser les tensions éthiques devant les demandes maternelles de césarienne ». Santé Publique, 32 (5) : 497-505.

avec Aboubakar Moufalilou, Traoré Abou Bakary, Ravit Marion, Loenzien Myriam de et Dumont Alexandre (2020). « Caesarean Section in Benin and Mali: Increased Recourse to Technology Due to Suffering and Under-Resourced Facilities ». Reproductive Biomedicine & Society Online, 10 : 10-18.

clemschantz@hotmail.com

 

Sezin Topçu est historienne et sociologue des techniques, chargée de recherche au CNRS, et membre du Centre d’Études des Mouvements Sociaux (EHESS). Spécialiste des questions environnementales et de santé reproductive, de 2016 à 2021, elle a coordonné le projet ANR « Hypmedpro » portant sur une comparaison transnationale des critiques et controverses relatives à  l’hypermédicalisation  des accouchements à l’époque contemporaine.

https://hypmedpro.hypotheses.org/about

(2019). « Caesarean or Vaginarean Epidemics ? Techno-birth, Risk and Obstetric Practice in Turkey ». Health, Risk & Society, 21 (3-4) : 141-163.

(2021). « Adopting an Unlearner Technology? Knowledge Battles over Pharmaceutical Pain Relief in Childbirth in post-1968 France ». Reproductive Biomedicine & Society Online, 13 : 1-13.

sezin.topcu@ehess.fr

 

 

Cahiers du Genre n°71/2021

« mars 2022 », 228 p.

ISSN « 1298-6046 »
ISBN « 978-2-343-25602-3 »
EAN « 9782343256023 »