Genre, langue et politique

Le langage non sexiste en débats

 

 

Coordonné par Marie Loison-Leruste, Gwenaëlle Perrier et Camille Noûs

Résumé

Introduction

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Sommaire

Marie Loison-Leruste, Gwenaëlle Perrier et Camille Noûs

Le langage inclusif est politique : une spécificité française ? (Introduction)

Mona Gérardin-Laverge

Queeriser la langue, dénaturaliser le genre

Ann Coady

Jardin à la française ou parc à l’anglaise ? Les idéologies linguistiques : des freins au langage non sexiste

Jutta Hergenhan

Langage non sexiste et antiféminisme en Allemagne

Gwenaëlle Perrier et Marie Loison-Leruste

Itinéraire d’une universitaire engagée : Éliane Viennot et le langage non sexiste (entretien)

 

Charles Bosvieux-Onyekwelu

« Droits humains » vs « droits de l’Homme »

Arguments en faveur de l’inclusivité du langage des droits

 

Benjamin Moron-Puech, Anne Saris† et Léa Bouvattier

La normalisation étatique de l’inclusivité du langage

Retour sur les différences franco-québécoises

 

Diego Paz, Larissa Pelúcio et Rodrigo Borba

Le genre de la nation et le x de la question

Controverses linguistiques dans le contexte politique brésilien

 

Nathalie Le Bouteillec

Hen et la quête de l’égalité en Suède

 

Hors-champ

Louisa Acciari et Valeria Ribeiro Corossacz

La  construction d’une pratique politique intersectionnelle dans les luttes des travailleuses domestiques au Brésil  

Notes de lecture

Anne Lambert, Pascale Dietrich-Ragon et Catherine Bonvalet (dir.), préface d’Olivier Schwartz. Le Monde privé des femmes – Genre et habitat dans la société française (Muriel Cohen) Vulca Fidolini. La production de l’hétéronormativité. Sexualités et masculinités chez de jeunes Marocains en Europe (Marion Maudet) Azadeh Kian, Femmes et pouvoir en Islam (Fatiha Talahite) Lucia Direnberger et Azadeh Kian, (dir.). État-nation et fabrique du genre, des corps et des sexualités : Iran, Turquie, Afghanistan (Mahdis Sadeghipouya ) L. Bodiou, F. Chauvaud, L. Gaussot, M.-J. Grihom et L. Laufer. On tue une femme. Le féminicide. Histoire et actualités (Adeline Moussion)

 

 

Résumés

Mona Gérardin-Laverge – Queeriser la langue, dénaturaliser le genre

Cet article explore la question du pouvoir politique de certaines pratiques féministes de la langue, comme le langage non sexiste et la queerisation de la langue. Après avoir présenté différentes voies ouvertes, au sein des travaux sur le genre et le langage, pour renoncer à une approche purement référentielle du langage et penser son rôle dans la construction des rapports de genre, il s’interroge sur la manière dont certaines pratiques linguistiques peuvent contribuer à naturaliser le genre. À partir de là, il interroge le pouvoir transformateur des pratiques féministes et queer de la langue en explorant leur capacité à dénaturaliser le genre.

PERFORMATIVITE – DENATURALISATION – GENRE –  FEMINISME – QUEERISATION

Ann Coady Jardin à la française ou parc à l’anglaise ? Les idéologies linguistiques : des freins au langage non sexiste

Cet article examine deux idéologies linguistiques qui semblent agir comme un frein à l’adoption du langage non sexiste en France – d’une part l’idéologie d’une langue standard et de l’autre l’idéologie de la langue comme ciment de la nation. Nous employons les techniques de la linguistique de corpus et de l’analyse critique du discours (CDA) pour analyser un corpus d’articles de la presse écrite française et britannique. Cette approche comparative nous permet de placer le débat dans son contexte culturel et historique, ainsi que de dégager les conditions nécessaires pour la création et l’institutionnalisation de ces idéologies linguistiques.

IDEOLOGIES LINGUISTIQUES – LANGAGE NON SEXISTE – LINGUISTIQUE DU CORPUS – DEBATS LINGUISTIQUES – LINGUISTIQUE COMPARATIVE

Jutta Hergenhan – Langage non sexiste et antiféminisme en Allemagne

Depuis le début de l’année 2018, le langage non sexiste constitue l’une des principales polémiques qui ébranlent l’opinion publique en Allemagne. Outre les arguments linguistiques, cette polémique comporte de nombreuses références aux discours antiféministes et « anti-genre ». Il semblerait donc que les débats sur le langage non sexiste soient bien plus étroitement liés qu’il n’y paraît aux débats actuels sur les politiques d’égalité des sexes. Notre analyse d’une sélection des principales prises de position contre le langage non sexiste, publiées principalement dans la presse écrite libérale et conservatrice, souligne la nécessité d’approfondir davantage les liens entre ces discours et l’antiféminisme actuel.

LANGAGE NON-SEXISTE, DISCOURS ANTI-FEMINISTES, MOBILISATIONS « ANTI-GENRE », ALLEMAGNE, NOUVELLE DROITE

 

Charles Bosvieux-Onyekwelu – « Droits humains » vs « droits de l’Homme ». Arguments en faveur de l’inclusivité du langage des droits

Cette contribution se propose d’éclairer le problème que les locuteurs et les locutrices français·e·s rencontrent pour désigner ce que l’anglais dénomme « human rights ». L’utilisation du masculin générique (« droits de l’Homme » équivalant à l’humanité tout entière) est aujourd’hui contesté par les partisan·e·s d’une écriture inclusive, qui cherchent à rendre les femmes plus visibles afin que celles-ci puissent bénéficier plus amplement desdits droits humains. L’auteur revient sur les raisons et sur les circonstances historiques qui ont conduit l’expression « droits de l’Homme » à être utilisée comme un masculin « neutre », avant de se concentrer sur les expressions contemporaines (en France, au Québec et en Suisse) de la dénonciation de l’universalité des « droits de l’Homme » revendiquée par les tenant·e·s du conservatisme linguistique.

DROITS DE L’HOMME, DROITS HUMAINS, GENRE, HISTOIRE DES FEMMES, INCLUSIVITE

Benjamin Moron-Puech, Anne Saris† et Léa Bouvattier – La normalisation étatique de l’inclusivité du langage

Retour sur les différences franco-québécoises

Cette contribution mène une comparaison méthodique des normes d’inclusivité du langage édictée en France et au Québec par les actaires étatiques. Cette comparaison permet de relativiser l’idée assez répandue selon laquelle le Québec serait bien plus en avance que la France sur ce sujet. La comparaison révèle au contraire de très grandes similitudes dans les normes étatiques d’inclusivité du langage. Des différences existent certes, mais pas tant quant au contenu des normes que quant aux interactions entre les institutions qui les édictent.

LANGAGE INCLUSIF – FEMINISATION – REDACTION EPICENE – MINORITES DE GENRE – DROIT COMPARE

Diego Paz, Larissa Pelúcio et Rodrigo Borba – Le genre de la nation et le x de la question – Controverses linguistiques dans le contexte politique brésilien

Cet article vise à analyser le contexte de guérilla linguistique autour du genre dans le Brésil contemporain. Deux phénomènes nous intéressent : d’une part, l’utilisation du titre de presidenta par Dilma Rousseff, une stratégie de féminisation d’un terme et d’une position politique historiquement masculine ; puis l’utilisation de la lettre x comme terminaison de genre neutre, une stratégie de rupture du système linguistique hétérocispatriarcal et binaire du portugais qui est devenu visible dans l’espace public ces dernières années. Ces phénomènes nous permettent d’entrevoir que « le “x” de la question », dans le cas du Brésil, n’est que l’expression d’une panique morale vis-à-vis de la puissance politique du concept de genre.

BRESIL. DEMOCRATIE. GENRE. PANIQUES MORALES. ÉCRITURE INCLUSIVE

Nathalie Le BouteillecHen et la quête de l’égalité en Suède

L’égalité des sexes est depuis longtemps au cœur des préoccupations politiques, sociales et éducatives suédoises. Elle est d’une certaine manière au cœur du contrat social suédois. Pourtant, dans le domaine linguistique, la situation est différente car la langue suédoise renferme des asymétries qui conduisent à des discriminations. Cet article se propose d’étudier différentes initiatives visant à modifier les pratiques linguistiques afin de tendre à une simplification des usages de la langue suédoise et à favoriser l’égalité entre les citoyen·ne·s. Il analyse plus particulièrement les différentes revendications en faveur du pronom hen, pronom qui désigne la troisième personne du singulier sans indiquer le sexe de la personne désignée, jusqu’à sa diffusion en 2012.

EGALITE, HEN, LANGUE SUEDOISE, SUEDE

Louisa Acciari et Valeria Ribeiro Corossacz – La construction d’une pratique politique intersectionnelle dans les luttes des travailleuses domestiques au Brésil

Cet article propose une analyse des luttes des travailleuses domestiques au Brésil, à partir de deux recherches de terrain. Nous considérons l’imbrication du racisme, du sexisme et de l’inégalité de classe dans leurs vies et luttes, et dans leur rapport avec les mouvements noir, féministe et les syndicats de travailleurs. Si cette imbrication des rapports sociaux produit des formes d’oppression multiples, elle est également un ressort pour les luttes collectives des travailleuses domestiques leur permettant de former des alliances qui ont mené à la promulgation d’une loi garantissant des droits à la catégorie en 2015. Cependant, le caractère intersectionnel de leurs revendications a également produit des tensions et des conflits avec leurs alliés, limitant la portée de leur succès. 

INTERSECTIONNALITE – TRAVAILLEUSES DOMESTIQUES BRESIL – SYNDICATS – MOUVEMENTS SOCIAUX

 

 

Abstracts

Mona Gérardin-Laverge Queering language, De-naturalizing Gender

This article explores the question of the political agency of certain feminist practices in language, such as non-sexist language and the queering of language. Following a presentation of different avenues of research on gender and language to break away from a purely referential approach to language and think about its role in the construction of gender relations, it explores how certain linguistic practices can contribute to the naturalization of gender. It then questions the transformative power of feminist and queer practices of language by exploring their capacity to de-naturalize gender.

performativity – de-naturalization – gender – feminism – queering

 

Ann CoadyJardin à la française or Parc à l’anglaise? How Language Ideologies hinder Non-sexist Language

This article examines two language ideologies that seem to act as an obstacle to the adoption of non-sexist language in France – on the one hand, the ideology of a standard language and on the other, the ideology of language as the glue that holds the nation together. A corpus of articles from French and British newspapers is analyzed using corpus linguistics methods and a CDA framework. This comparative approach allows the debate to be understood in its cultural and historical context, as well as the necessary conditions for the institutionalization of these language ideologies to be identified.

language ideologies – non-sexist language – corpus linguistics – language debates – comparative linguistics

 

Jutta HergenhanNon-sexist language and anti-feminism in Germany

Since the beginning of 2018, non-sexist language has been one of the main controversies in the German public opinion. In addition to linguistic arguments, this controversy involves frequent allusions to anti-feminist and “anti-gender” discourses. It thus appears that the debates on non-sexist language are much more closely related than it seems to current debates on gender equality policies. Our analysis of a selection of the main arguments against non-sexist language, published mainly in the liberal and conservative press, highlights the need to further explore the links between these discourses and contemporary antifeminism.

non-sexist language –  anti-feminist discourses – « anti-gender » campaigns – germany – new right

 

Charles Bosvieux-Onyekwelu – “Droits humains” vs “droits de l’Homme” in French language. Arguments for Gender-inclusive Language in the Field of Rights

This paper aims to provide some insight into the problem that French speakers face when it comes to what is referred to in English as “human rights.” The use of the generic masculine droits de l’Homme (literally translated by “Man’s rights”), to designate the whole of humanity is now being challenged by advocates of inclusive language, who seek to make women more visible so that they can benefit more fully from the said human rights.  The author reviews the reasons and historical circumstances that led the expression droits de l’Homme to be used as a “neutral” masculine, before focusing on contemporary expressions (in France, Quebec and Switzerland) of the denunciation of the universality of the droits de l’Homme advocated by supporters of linguistic conservatism.

droits de l’homme – human rights – gender – women’s history – inclusiveness

Benjamin Moron-Puech, Anne Saris† and Léa Bouvattier State Standardization of Inclusive Language. A Review of Differences between France and Quebec

This paper proposes a systematic comparison of language inclusiveness standards established in France and Quebec by governmental agents. This comparison enables to put into perspective the widely shared idea that Quebec is far more advanced than France on this issue. On the contrary, the comparison reveals great similarities in state standards concerning the use of inclusive language. Differences do exist, but not so much in the substance of the norms as in the interactions between the institutions that enact them.

inclusive language – feminization – epicene writing –  gender minorities – comparative law

Diego Paz, Larissa Pelúcio and Rodrigo BorbaThe gender of the nation and the x of the question. Linguistic controversies in the political context of Brazil

This article aims to analyze the context of linguistic guerrilla on gender in contemporary Brazil. It focuses on two phenomena: on the one hand, Dilma Rousseff’s use of the title presidenta, a strategy of feminization of a historically masculine term and political position; and on the other hand, the use of the letter x as a neutral gender ending, a strategy of rupture in the heterocispatriarchal and binary linguistic system of Portuguese that has become visible in public space in recent years. These phenomena enable us to perceive that “the ‘x’ of the question,” in the case of Brazil, is merely the expression of a moral panic over the political potency of the concept of gender.

brazil – democracy –  gender – moral panics – inclusive writing

Nathalie Le BouteillecHen and the pursuit of equality in Sweden

Gender equality has long been at the heart of Swedish political, social and educational concerns. In a way, it is at the heart of the Swedish social contract. However, the situation is different in the field of language, because the Swedish language includes asymmetries that lead to discrimination. This article proposes to study different initiatives aimed at modifying linguistic practices in order to simplify the use of the Swedish language and to promote equality among citizens. It analyzes more particularly the various claims in favor of the pronoun hen, a pronoun that designates the third person singular without indicating the sex of the designated person, until its widespread use in 2012.

equality – hen – swedish language – sweden

Louisa Acciari and Valeria Ribeiro Corossacz – The Construction of an Intersectional Political Practice in the Struggles of Women Domestic Workers in Brazil

This article provides an analysis of the struggles of women domestic workers in Brazil, based on two field studies. We examine the imbrication of racism, sexism and class inequality in their lives and struggles, and in their relationship with the black and feminist movements and workers’ unions. While this intersection of social relations produces multiple forms of oppression, it is also a force for the collective struggles of domestic workers, enabling them to form alliances that led to the enactment of a law guaranteeing the category’s rights in 2015. However, the intersectional nature of their claims has also led to tensions and conflicts with their allies, which limit the scope of their success.

intersectionality – women domestic workers – brazil – trade unions – social movements

 

 

Resúmenes

Mona Gérardin-Laverge – Queerizar el lenguaje, desnaturalizar el género

Este artículo explora la cuestión del poder político de ciertas prácticas lingüísticas feministas, como el lenguaje no sexista y la queerización del lenguaje. Después de presentar las diferentes vías abiertas, en el seno de los trabajos sobre el género y el lenguaje, para alejarse de un enfoque puramente referencial del lenguaje y pensar su papel en la construcción de las relaciones de género, se cuestiona la forma en que ciertas prácticas lingüísticas pueden contribuir a la naturalización del género. A partir de ahí, se cuestiona el poder transformador de las prácticas feministas y queer del lenguaje al explorar su capacidad para desnaturalizar el género.

performatividad – desnaturalización – género feminismo – queerización

Ann Coady ¿Jardín francés o parque inglés? Cómo las ideologías lingüísticas frenan el lenguaje no sexista

Este artículo examina dos ideologías lingüísticas que parecen actuar como un freno a la adopción de un lenguaje no sexista en Francia: la ideología de un lenguaje estándar por un lado y la ideología del lenguaje como cimiento de la nación por otro. Nosotros utilizamos las técnicas de la lingüística de corpus y el análisis crítico del discurso (CDA) para analizar un corpus de textos de la prensa escrita francesa y británica. Este enfoque comparativo permite situar el debate en su contexto cultural e histórico, así como identificar las condiciones necesarias para la creación e institucionalización de estas ideologías lingüísticas.

ideologías lingüísticas – lenguaje no sexista lingüística de corpus – debates lingüísticos lingüística comparative

Jutta Hergenhan Lenguaje no sexista y antifeminismo en Alemania

Desde principios de 2018, el lenguaje no sexista constituye una de las principales controversias que sacude a la opinión pública en Alemania. Además de los argumentos lingüísticos, esta polémica incluye numerosas referencias a los discursos antifeministas y « antigénero ». Pareciera entonces que los debates sobre el lenguaje no sexista están mucho más vinculados de lo que parece a los debates actuales sobre las políticas de igualdad de género. Nuestro análisis de una selección de las principales posturas contra el lenguaje no sexista, publicadas principalmente en la prensa escrita liberal y conservadora, subraya la necesidad de seguir explorando los vínculos entre estos discursos y el antifeminismo actual.

lenguaje no sexista – discurso antifeminista –  movilizaciones antigénero – alemania – nueva Derecha

Charles Bosvieux-Onyekwelu« Derechos Humanos » vs « Derechos del Hombre » Argumentos a favor de la inclusividad del lenguaje de los derechos

Esta contribución tiene por objeto arrojar luz sobre el problema que los oradores y las oradoras de lengua francesa encuentran para referirse a lo que en inglés se denomina « human rights ». El uso del masculino genérico (« derechos del Hombre » equivalentes a toda la humanidad) es impugnado hoy en día por los partidarios y partidarias de un estilo de escritura inclusivo, que buscan hacer más visible a las mujeres para que puedan beneficiarse plenamente de estos derechos humanos. El autor repasa las razones y circunstancias históricas que condujeron a que la expresión « derechos del Hombre » fuera utilizada como una forma masculina « neutra », antes de centrarse en las expresiones contemporáneas (en Francia, Quebec y Suiza) de la denuncia de la universalidad de los « derechos del Hombre » reivindicada por los·las partidari·os·as del conservadurismo lingüístico.

derechos del Hombre – derechos humanos – género historia de las mujeres – inclusividad

 

Benjamin Moron-Puech, Anne Saris† y Léa Bouvattier

La normalización estatal de la inclusividad del lenguaje. Una mirada retrospectiva de las diferencias franco-quebequenses

En esta contribución se realiza una comparación metódica de las normas de inclusividad del lenguaje promulgadas en Francia y Quebec por los agentes estatales. Esta comparación permite relativizar la idea generalizada de que Quebec está mucho más adelantado que Francia en este tema. Por el contrario, la comparación revela muy grandes similitudes en las normas estatales de inclusión del lenguaje. Existen diferencias, pero no tanto en el contenido de las normas como en las interacciones entre las instituciones que las promulgan.

lenguaje inclusivo – feminización – escritura epicena minorías de género – derecho comparado

 

Diego Paz, Larissa Pelúcio y Rodrigo Borba  –  Las contro-versias lingüísticas en el contexto político brasileño

Este artículo tiene como objetivo analizar el contexto de la guerrilla lingüística en torno al género en el Brasil contemporáneo. Dos fenómenos nos interesan: en primer lugar, el uso por Dilma Rousseff del título de presidenta, una estrategia de feminización de un término y de una posición política históricamente masculina; en segundo lugar, el uso de la letra x como terminación de género neutral, una estrategia de ruptura del sistema lingüístico heterocispatriarcal y binario del portugués que se ha hecho visible en el espacio público en los últimos años. Estos fenómenos nos permiten vislumbrar que « la “x ” de la cuestión », en el caso de Brasil, es simplemente la expresión de un pánico moral respecto al poder político del concepto de género.

Brasil – Democracia – Género – Pánicos morales Escritura inclusiva

 

 

Nathalie Le Bouteillec  –  Hen y la búsqueda de la igualdad en Suecia

La igualdad de los sexos ha sido durante mucho tiempo el centro de las preocupaciones políticas, sociales y educativas de Suecia. En cierto modo, está en el corazón del contrato social sueco. Sin embargo, en el ámbito lingüístico, la situación es diferente porque el idioma sueco contiene asimetrías que conducen a la discriminación. En este artículo se examinan diversas iniciativas para modificar las prácticas lingüísticas con el fin de simplificar el uso del idioma sueco y promover la igualdad entre los ciudadanos y ciudadanas. Más concretamente, analiza las diversas reivindicaciones a favor del pronombre hen, un pronombre que designa la tercera persona del singular sin indicar el sexo de la persona designada, hasta su difusión en 2012.

igualdad – hen – lengua sueca – Suecia

 

Louisa Acciari y Valeria Ribeiro Corossacz – La construcción de una práctica política interseccional en las luchas de las trabajadoras domésticas en Brasil

Este artículo propone un análisis de las luchas de las trabajadoras del hogar en Brasil, basado en dos investigaciones de campo. Analizamos la combinación del racismo, sexismo y desigualdad de clase en sus vidas y luchas, y en su relación con los movimientos feministas, negros y los sindicatos de trabajadores. Si esta imbricación de las relaciones sociales produce múltiples formas de opresión, también es un motor para las luchas colectivas de las trabajadoras del hogar; les ha permitido formar alianzas que llevaron a la promulgación de una ley en 2015 que garantiza los derechos laborales de la categoría. Sin embargo, el carácter interseccional de sus demandas también produjo tensiones y conflictos con sus aliados, lo que limita el alcance de su éxito.

interseccionalidad – trabajadoras del hogar – brasil – sindicatos – movimientos sociales

 

Mona Gérardin-Laverge – Queerizar el lenguaje, desnaturalizar el género

Este artículo explora la cuestión del poder político de ciertas prácticas lingüísticas feministas, como el lenguaje no sexista y la queerización del lenguaje. Después de presentar las diferentes vías abiertas, en el seno de los trabajos sobre el género y el lenguaje, para alejarse de un enfoque puramente referencial del lenguaje y pensar su papel en la construcción de las relaciones de género, se cuestiona la forma en que ciertas prácticas lingüísticas pueden contribuir a la naturalización del género. A partir de ahí, se cuestiona el poder transformador de las prácticas feministas y queer del lenguaje al explorar su capacidad para desnaturalizar el género.

performatividad – desnaturalización – género feminismo – queerización

Ann Coady ¿Jardín francés o parque inglés? Cómo las ideologías lingüísticas frenan el lenguaje no sexista

Este artículo examina dos ideologías lingüísticas que parecen actuar como un freno a la adopción de un lenguaje no sexista en Francia: la ideología de un lenguaje estándar por un lado y la ideología del lenguaje como cimiento de la nación por otro. Nosotros utilizamos las técnicas de la lingüística de corpus y el análisis crítico del discurso (CDA) para analizar un corpus de textos de la prensa escrita francesa y británica. Este enfoque comparativo permite situar el debate en su contexto cultural e histórico, así como identificar las condiciones necesarias para la creación e institucionalización de estas ideologías lingüísticas.

ideologías lingüísticas – lenguaje no sexista lingüística de corpus – debates lingüísticos lingüística comparative

Jutta Hergenhan Lenguaje no sexista y antifeminismo en Alemania

Desde principios de 2018, el lenguaje no sexista constituye una de las principales controversias que sacude a la opinión pública en Alemania. Además de los argumentos lingüísticos, esta polémica incluye numerosas referencias a los discursos antifeministas y « antigénero ». Pareciera entonces que los debates sobre el lenguaje no sexista están mucho más vinculados de lo que parece a los debates actuales sobre las políticas de igualdad de género. Nuestro análisis de una selección de las principales posturas contra el lenguaje no sexista, publicadas principalmente en la prensa escrita liberal y conservadora, subraya la necesidad de seguir explorando los vínculos entre estos discursos y el antifeminismo actual.

lenguaje no sexista – discurso antifeminista –  movilizaciones antigénero – alemania – nueva Derecha

Charles Bosvieux-Onyekwelu« Derechos Humanos » vs « Derechos del Hombre » Argumentos a favor de la inclusividad del lenguaje de los derechos

Esta contribución tiene por objeto arrojar luz sobre el problema que los oradores y las oradoras de lengua francesa encuentran para referirse a lo que en inglés se denomina « human rights ». El uso del masculino genérico (« derechos del Hombre » equivalentes a toda la humanidad) es impugnado hoy en día por los partidarios y partidarias de un estilo de escritura inclusivo, que buscan hacer más visible a las mujeres para que puedan beneficiarse plenamente de estos derechos humanos. El autor repasa las razones y circunstancias históricas que condujeron a que la expresión « derechos del Hombre » fuera utilizada como una forma masculina « neutra », antes de centrarse en las expresiones contemporáneas (en Francia, Quebec y Suiza) de la denuncia de la universalidad de los « derechos del Hombre » reivindicada por los·las partidari·os·as del conservadurismo lingüístico.

derechos del Hombre – derechos humanos – género historia de las mujeres – inclusividad

 

Benjamin Moron-Puech, Anne Saris† y Léa Bouvattier

La normalización estatal de la inclusividad del lenguaje. Una mirada retrospectiva de las diferencias franco-quebequenses

En esta contribución se realiza una comparación metódica de las normas de inclusividad del lenguaje promulgadas en Francia y Quebec por los agentes estatales. Esta comparación permite relativizar la idea generalizada de que Quebec está mucho más adelantado que Francia en este tema. Por el contrario, la comparación revela muy grandes similitudes en las normas estatales de inclusión del lenguaje. Existen diferencias, pero no tanto en el contenido de las normas como en las interacciones entre las instituciones que las promulgan.

lenguaje inclusivo – feminización – escritura epicena minorías de género – derecho comparado

 

Diego Paz, Larissa Pelúcio y Rodrigo Borba  –  Las contro-versias lingüísticas en el contexto político brasileño

Este artículo tiene como objetivo analizar el contexto de la guerrilla lingüística en torno al género en el Brasil contemporáneo. Dos fenómenos nos interesan: en primer lugar, el uso por Dilma Rousseff del título de presidenta, una estrategia de feminización de un término y de una posición política históricamente masculina; en segundo lugar, el uso de la letra x como terminación de género neutral, una estrategia de ruptura del sistema lingüístico heterocispatriarcal y binario del portugués que se ha hecho visible en el espacio público en los últimos años. Estos fenómenos nos permiten vislumbrar que « la “x ” de la cuestión », en el caso de Brasil, es simplemente la expresión de un pánico moral respecto al poder político del concepto de género.

Brasil – Democracia – Género – Pánicos morales Escritura inclusiva

 

 

Nathalie Le Bouteillec  –  Hen y la búsqueda de la igualdad en Suecia

La igualdad de los sexos ha sido durante mucho tiempo el centro de las preocupaciones políticas, sociales y educativas de Suecia. En cierto modo, está en el corazón del contrato social sueco. Sin embargo, en el ámbito lingüístico, la situación es diferente porque el idioma sueco contiene asimetrías que conducen a la discriminación. En este artículo se examinan diversas iniciativas para modificar las prácticas lingüísticas con el fin de simplificar el uso del idioma sueco y promover la igualdad entre los ciudadanos y ciudadanas. Más concretamente, analiza las diversas reivindicaciones a favor del pronombre hen, un pronombre que designa la tercera persona del singular sin indicar el sexo de la persona designada, hasta su difusión en 2012.

igualdad – hen – lengua sueca – Suecia

 

Louisa Acciari y Valeria Ribeiro Corossacz – La construcción de una práctica política interseccional en las luchas de las trabajadoras domésticas en Brasil

Este artículo propone un análisis de las luchas de las trabajadoras del hogar en Brasil, basado en dos investigaciones de campo. Analizamos la combinación del racismo, sexismo y desigualdad de clase en sus vidas y luchas, y en su relación con los movimientos feministas, negros y los sindicatos de trabajadores. Si esta imbricación de las relaciones sociales produce múltiples formas de opresión, también es un motor para las luchas colectivas de las trabajadoras del hogar; les ha permitido formar alianzas que llevaron a la promulgación de una ley en 2015 que garantiza los derechos laborales de la categoría. Sin embargo, el carácter interseccional de sus demandas también produjo tensiones y conflictos con sus aliados, lo que limita el alcance de su éxito.

interseccionalidad – trabajadoras del hogar – brasil – sindicatos – movimientos sociales

Autaires

Louisa Acciari est diplômée de Sciences Po Paris et a effectué sa thèse en études de genre à la London School of Economics and Political Science (LSE), dans laquelle elle a étudié le mouvement syndical des travailleuses domestiques au Brésil. Elle poursuit ses recherches post-doctorales à l’Université Fédérale de Rio de Janeiro (UFRJ) dans le département de sociologie. Ses intérêts de recherches comprennent : les mouvements sociaux et le syndicalisme, la théorie politique féministe, le travail domestique, et la politique brésilienne.

Parmi ses dernières publications :

―  (2020), « Le travail domestique est aussi une profession ! » La lutte des travailleuses domestiques au Brésil pour l’égalité des droits, Revue Internationale des Etudes du Développement, (242) 2.

―  (2020), « Care for those who care for you! Domestic workers’ struggles in times of pandemic crisis », Interface: a journal for and about social movements, (12) 1.

louisa.acciari1@gmail.com

Léa Bouvattier est étudiante en sociologie à l’Institut d’Études Politique de Lyon. Après avoir effectué un stage au laboratoire de sociologie juridique de l’Université Paris II, elle poursuit un cursus de recherche au sein des études de genre et du féminisme en alliant autant la discipline sociologique que juridique. Ses dernières publications :

― avec Anne Saris et Benjamin Moron-Puech (2019), « La lutte pour la reconnaissance des droits des personnes intersexuées », Communications, 104 (1).

― avec Anne Saris et Benjamin Moron-Puech (2019), « La grammaire peut-elle être illicite ? La réponse de l’arrêt GISS et Fourtic », Tribonien, 3.

leabouvatt@hotmail.fr

Rodrigo Borba est professeur au Département interdisciplinaire en linguistique appliquée à l’Université fédérale du Rio de Janeiro. Ses recherches portent sur les relations entre le langage, le genre et la sexualité dans des perspectives interdisciplinaires impliquant l’anthropologie linguistique, la sociolinguistique, l’analyse du discours et la théorie queer. Il est co-éditeur de la revue Gender and Language. Parmi ses publications :

― (2020) « Disgusting Politics: Circuits of Affects and the Making of Bolsonaro ». Social Semiotics, 1‑18.

― (2019) « Gendered Politics of Enmity: Language Ideologies and Social Polarization in Brazil ». Gender and Language, 13 (4) : 423-448.

rodrigoborba@letras.ufrj.br

Charles Bosvieux-Onyekwelu est chargé de recherche au CNRS, membre du Centre Norbert Elias (UMR 8562 – AMU-AU-CNRS-EHESS). Ses travaux s’inscrivent principalement dans le domaine de la sociologie historique, de la sociologie des élites et de la sociologie du droit. Ses dernières publications :

― (2020) Croire en l’État : une genèse de l’idée de service public en France (1873-1940), Éditions du Croquant.

― codirection avec Véronique Mottier de l’ouvrage collectif Genre, droit et politique, LGDJ, à paraître en 2021.

charles.bosvieux-onyekwelu@normalesup.org

Ann Coady est enseignante d’anglais à la Faculté des Sciences d’Aix-Marseille Université. Elle a soutenu sa thèse, intitulée The non-sexist language debate in French and English, en 2018 sous la direction de Sara Mills à l’Université Sheffield Hallam. Ses intérêts scientifiques comprennent le genre linguistique, les idéologies linguistiques, la linguistique de corpus, l’analyse du discours, et la linguistique comparative. Ses dernières publications sont :

― (2016) : « La Construction socio-discursive du masculin générique : discours et contre-discours », in Bailly S., Ranchon, G., and Tomç S. (eds.), Pratiques et langages du genre et du sexe : déconstruire l’idéologie sexiste du binarisme, 2016 : 79-98.

― (2018) « The Origin of Sexism in Language », Gender and Language, 12 (3).

ann.coady@gmail.com

Jutta Hergenhan est directrice scientifique et porte-parole du département « Médias et genre » duCentre pour les médias et l’interactivité (Zentrum für Medien und Interaktivität – ZMI) de l’université Justus-Liebig de Giessen. Elle est spécialisée dans la recherche sur les politiques linguistiques et d’égalité des sexes pour la France. Ses dernières publications sont :

― (2018) “Geschlechterfragen in der Wissenschaft”. In Dehrmann, Mark-Georg, Hausmann, Albrecht (eds.) Prekär. Berichte, Positionen und Konzepte zur Lage des germanistischen >Mittelbaus<. In Mitteilungen des Deutschen Germanistenverbandes, 2 : 167-170.

― (2020) “Gender”, in Achour S., Busch M., Massing P., Meyer-Heidemann Ch. (eds), Wörterbuch Politikunterricht. Frankfurt a.M.: Wochenschau Verlag : 88-90.

jutta.hergenhan@zmi.uni-giessen.de

Mona Gérardin-Laverge est docteure en philosophie, post-doctorante à l’Université Paris Lumières et au laboratoire Sophiapol (Université Paris Nanterre) et membre du comité de rédaction de GLAD! Revue sur le genre, le langage et les sexualités. Ses recherches en philosophie du langage et philosophie féministe portent sur le rôle politique du langage, notamment dans la construction du genre et les luttes sociales. Dans une démarche de philosophie « de terrain », elle réalise en partenariat avec l’association Archives du Féminisme une collecte d’archives orales féministes pour explorer les liens entre prise de parole, récit de soi et luttes collectives. Ses dernières publications :

― (2018) « “C’est en slogant qu’on devient féministe”, Co-construction de l’agency, du genre et des discours dans des slogans féministes », Semen, Revue de sémio-linguistique des textes et des discours, 44 : 81-109.

― (2020) « Dénaturaliser ne suffit pas : critique de la “nature” et perspectives de lutte », in Genel K., Vuillerod J.-B., WezelLormond L., Retour vers la nature ? Questions féministes, Le Bord de l’eau : 41-58.

mona.gerardinlaverge@parisnanterre.fr

Nathalie Le Bouteillec est professeure de démographie à l’université de Picardie Jules Verne (UPJV), chercheuse au CURAPP-ESS et chercheuse associée à l’Institut National des Etudes Démographiques (INED). Ses recherches s’organisent autour de deux problématiques principales : l’approche historique et comparée des Etats-providence et les relations Etat-famille (protection de la maternité, des jeunes enfants et politiques familiales). Elle étudie depuis de nombreuses années une aire géographique spécifique : les pays scandinaves mais porte également un grand intérêt à l’analyse comparative. Pour son HDR, elle a entamé une nouvelle recherche portant sur l’histoire de la statistique démographique. Ses dernières publications :

― (2016) avec Festy P., « Recensements européens : mouvements centrifuges et forces de rappel. », Economie et statistiques, 483-484-485.

― (2017) avec Rorhbasser J.-M. et Runefelt L., Naissance des sciences de la population : les savants du royaume de Suède au XVIIIe siècle, Paris : INED.

nathalie.lebouteillec@u-picardie.fr

Marie Loison-Leruste est maîtresse de conférences en sociologie à l’Université Sorbonne Paris Nord et chercheuse au laboratoire Printemps. Elle travaille sur les trajectoires et la prise en charge institutionnelle des personnes en situation d’exclusion dans une perspective de genre. Elle étudie plus particulièrement la façon dont ces personnes sont perçues et catégorisées dans l’espace public et la manière dont les politiques publiques et les professionnel·les de l’intervention sociale les accompagnent dans leurs démarches d’accès aux droits et aux soins. Elle travaille également avec Gwenaëlle Perrier et Gaël Pasquier sur les controverses et les mobilisations autour du langage non sexiste. Ses dernières publications sont :

― avec Couronné Julie et Sarfati François (2019), « D’une politique de défamilialisation à des pratiques de refamilialisation. Les ressources des jeunes saisies par la Garantie jeunes », Revue française des affaires sociales, « Un regard renouvelé sur les ressources des jeunes : ressources matérielles, soutien, accès aux capacités », 2 : 79-96.

― avec Perrier Gwenaëlle (2019), « Les trajectoire des femmes sans-domicile à travers le prisme du genre. Entre vulnérabilité et protection », Déviance et société, 43 (1) : 77-110.    

― (2020) « Faire dire et savoir entendre les violences subies », in Parler de soi : Méthodes biographiques en sciences sociales, Éditions de l’EHESS, 95. 

marieloisonleruste@gmail.com

Benjamin Moron-Puech travaille comme enseignant-chercheur en droit (Paris II) la problématique intersexuée depuis dix ans, au contact des premiærs* concernæs* et des professionnæls*[1] de santé. Cela l’a notamment amené à travailler sur le genre neutre et l’inclusivité du langage, y compris dans une démarche expérimentale via un recours en justice dirigé contre la circulaire d’Édouard Philippe du 21 novembre 2017 ayant limité le recours à « l’écriture inclusive » et ayant affirmé que le masculin serait un genre neutre. Ses dernières publications en études juridiques de genre sont :

― (2019) « Intersexuation et binarité, un état des lieux du droit français », in Giami A., Py B. (dir.), Droits de l’Homme et sexualité Éditions des Archives contemporaines : 193-216.

― (2019-2020) « La grammaire peut-elle être illicite ? La réponse de l’arrêt GISS et Fourtic », Tribonien, 3.

― (2020) “From Assigning Sex to Affirming Gender, Remarks on an Ongoing Evolution Affecting Gender Identification”, in Brems E., Moonen T., Cannoot P. (eds.), Protecting trans* rights in the Age of Gender Self-determination Intersentia.

― (2020) « La prescription, un obstacle inconventionnel aux droits des victimes amnésiques de violences sexuelles », La Revue des Droits de l’Homme, 18.

benjamin.moron-puech@u-paris2.fr 

Camille Noûs est un consortium scientifique créé pour affirmer le caractère collaboratif et ouvert de la création et de la diffusion des savoirs, sous le contrôle de la communauté académique. Ce collectif scientifique, comme Bourbaki, Henri Paul de Saint Gervais ou Arthur Besse en mathématiques, ou Isadore Nabi en biologie, prend l’identité d’une personnalité scientifique qui incarne la contribution collective de la communauté académique. Plus précisément, Camille Noûs est un individu collectif qui symbolise notre attachement profond aux valeurs d’éthique et de probation que porte le débat contradictoire, elle est insensible aux indicateurs élaborés par le management institutionnel de la recherche, elle sait ce que nos résultats doivent à la construction collective. C’est le sens du « Noûs», porteur d’un Nous collégial mais faisant surtout référence au concept de “raison” (ou “esprit” ou “intellect”) hérité de la philosophie grecque.

http://www.cogitamus.fr/

camille.nous@cogitimus.com

Diego Paz est doctorant en cotutelle : au Brésil, à l’Université Catholique du Pernambouc, au Département de Psychologie ; et en France, à l’Université Paris 8, au Département d’Études de Genre. Il est membre du Laboratoire d’études de Genre et de Sexualité (LEGS – UMR CNRS 8238) et ses recherches portent sur la subjectivité des personnes LGBTQIA+, au prisme de la psychologie politique et des épistémologies féministes dans les études de genre. Il est également Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche (ATER) à l’université de Lille.

― avec Larissa Pelúcio (2019) « La démocratie sexuelle au cœur de la démocratie », la centralité du genre pour une lecture du présent. Un entretien avec Éric Fassin, Interface (Botucatu), [en ligne]. 23, e190258, 1-12.

― avec Cristina Amazonas et Benedito Medrado (2020) « Répertoires linguistiques sur l’homophobie dans la littérature scientifique brésilienne », Arq. bras. Psicol., 72 (1) : 72-92.

diegopaz.psy@gmail.com

Larissa Pelúcio est professeure d’anthropologie à l’Université de l’État du São Paulo – Júlio de Mesquita Filho (Unesp), à Bauru, où elle est rattachée au Département de Sciences humaines. Elle est directrice du Groupe de Recherche Transgressions et chercheuse collaboratrice au Groupe d’Études de Genre Pagu, à l’Université d’État à Campinas (Unicamp). Ses recherches portent sur le genre, la sexualité et les médias numériques.

― (2019). Love in Times of Application – Heterosexual Masculinities and the New Economy of Desire. São Paulo, Annablume.

― (2020) « A Match with Conservatism: Masculinities Challenged in Heterosexual Relationships by Digital Media ». Interfaces científicas – Humanas e sociais, 8 : 16-30.

Larissa.pelucio@unesp.br

Gwenaëlle Perrier est maîtresse de conférences en science politique à l’université Paris 13, chercheuse à l’IDPS et chercheuse associée au LISE/CNAM. Ses recherches analysent, dans une perspective souvent comparée (notamment franco-allemande), les politiques publiques et initiatives actuelles en faveur de la promotion de l’égalité des sexes, en particulier leurs actrices et leurs contextes de promotion et de mise en œuvre. Ses travaux questionnent les modalités et les enjeux de l’institutionnalisation de la cause des femmes dans plusieurs cadres institutionnels (service public de l’emploi, collectivités territoriales, services déconcentrés de l’État) et sur différents sujets (emploi, lutte contre les violences faites aux femmes, et plus récemment, avec Marie Loison-Leruste et Gaël Pasquier, langage non sexiste) Ses dernières publications :

― (2019) « Du gender mainstreaming communautaire à sa mise en œuvre dans les politiques d’emploi à Berlin et en Seine-Saint-Denis : les tribulations de l’objectif d’égalité des sexes », in Briatte A.-L., Gubin É., Thébaud F., L’Europe, une chance pour les femmes ? Le genre de l’intégration européenne, Editions de la Sorbonne : 227-238.

―   avec Pauline Delage (2020) « Cross-sectoral training to reduce violence against women: A new feminist opportunity? », French Politics, Culture and Society, 18 (1-2) : 111-131.

   ― à paraître. « L’objectif d’égalité des sexes dans les collectivités territoriales françaises, entre policies et politics, ou l’ambivalente institutionnalisation de la lutte contre les inégalités », in Dussuet A. (dir.), Vers l’égalité femmes-hommes au travail. Quels obstacles ? Quelles politiques publiques ?, Presses universitaires de Rennes.

perriergwen@yahoo.fr

Valeria Ribeiro Corossacz, Università degli Studi di Modena e Reggio Emilia, Dipartimento di Studi Linguistici e Culturali, Largo Santa Eufemia 19, 41121 Modena, Italie.

Docteure en anthropologie à l’E.H.E.S.S. et l’Università di Siena, est maîtresse de conférence en anthropologie à l’Università di Modena e Reggio Emilia (Italie). Elle conduit des recherches sur le terrain au Brésil, où elle a travaillé sur le racisme et le sexisme dans l’identité nationale, les classifications raciales, la santé reproductive, la blanchité, et le travail domestique. En Italie, ses recherches portent sur le racisme et les migrations, et l’intersection du racisme et du sexisme. Parmi ses dernières publications :

― (2018), White middle-class men in Rio de Janeiro. The making of a dominant subject, Lexington Books, New York, London.

― (2019) “Sexual harassment and assault in domestic work: An exploration of domestic workers and union organizers in Brazil”, in The Journal of Latin American and Caribbean Anthropology, 24 (2).

valeria.ribeirocorossacz@unimore.it

Anne Saris (1969-2020) était professeuse de droit à l’Université du Québec à Montréal. Ses recherches portaient entre autres sur le droit des personnes (majeurz protégæs ; personnes transgenres et intersexuées) et de la famille (procréation médicalement assistée). Elle s’était aussi impliquée dans des groupes visant à promouvoir l’accès aux droits fondamentaux (Coalition de droits des femmes en situation de conflits armés, Clinique juridique itinérante, etc.).

 

 

 

[1] Voir la note 2 de l’article.

Cahiers du Genre n° 69/2020

« décembre 2020 », 296 p.

ISSN « 1298-6046 »
ISBN « 999-2-343-22041-3 »
EAN « 9782343162300 »