Vieillir jeunes, actifs et disponibles ?

Coordonné par Claudine Attias-Donfut et Pierre Tripier

Introduction

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Sommaire

 Dossier

Claudine Attias-Donfut, Pierre Tripier
Introduction [p. 5-8]

Alain Chenu
Vieillissement, genre et inégalités sociales dans la France des années 1980-1990 : le prisme des emplois du temps [p. 9-37]

Kate Davidson, Tom Daly, Sara Arber, Kim Perren
La masculinité dans un monde féminisé : le genre, l’âge et les organisations sociales [p. 39-57]

Yvonne Guichard-Claudic
Le retour à terre du marin retraité et le face-à-face conjugal [p. 59-79]

Yvonne Guichard-Claudic, Françoise Le Borgne-Uguen, Simone Pennec, Laurence Thomsin
L’expérience de la retraite au masculin et au féminin [p. 81-104]

Stephen Katz
Les vieilles dames de Charcot [p. 105-128]

Michèle Kérisit, Simone Pennec
La « mise en science » de la ménopause [p. 129-148]

Bernadette Bawin Legros, Marie-Thérèse Casman
Vieillir au féminin : quiétude ou inquiétude ? [p. 149-165]

Constanza Tobío
La solidarité intergénérationnelle en Espagne [p. 167-184]

Catherine B. Silver
Construction et déconstruction des identités de genre [p. 185-201]

Agathe Gestin
Un nouvel impératif pour les hommes et les femmes retraités : « vieillir-jeune » [p. 203-219]

Hors-champ

Gail Pheterson
Avortement pharmacologique ou chirurgical : les critères sociaux du « choix » [p. 221-247]

Notes de lecture

— Bruno Péquignot, Pierre Tripier. Les fondements de la sociologie (Béatrice Appay)

— Yvonne Guichard-Claudic. Éloignement conjugal et construction identitaire. Le cas des femmes de marins (Liane Mozère)

— Tania Angeloff. Le temps partiel : un marché de dupes ? (Sandrine Rossini)

— Isabelle Rigoni.  Mobilisations et enjeux des migrations de Turquie en Europe de l’Ouest et Turquie : les mille visages. Politique, religion, femmes, immigration (Catherine Quiminal)

— Didier-Luc Chaplain, Marie-France Custos-Lucidi.  Les métiers de la petite enfance. Des professions en quête d’identité (Liane Mozère)

— Dominique Méda. Le temps des femmes. Pour un nouveau partage des rôles (Marylène Lieber). Woodward K. (ed) Figuring Age, Women, Bodies, Generations (Pierre Tripier)

— Kathleen Woodward (ed). Figuring Age, Women, Bodies, Generations (Pierre Tripier)

— Philippe Zarifian. Temps et Modernité. Le temps comme enjeu du monde moderne (Frédéric de Coninck)

[p. 249-268]

Notes de lecture numéro 31

Résumés

Alain Chenu — Vieillissement, genre et inégalités sociales dans la France des années 1980-1990 : le prisme des emplois du temps

Les différences entre les emplois du temps des femmes et des hommes de 55 ans et plus se sont réduites en matière de travail domestique, de temps libre et de temps personnel. Elles se sont maintenues ou accentuées pour certaines activités plus détaillées : la cuisine, l’entretien du linge et le ménage (durée en baisse, part des femmes accrue), les loisirs de sortie (durée en hausse, part des femmes encore plus faible). Par ailleurs, le vieillissement se traduit principalement par un accroissement des temps de repos et de sommeil, qui survient plus précocement chez les moins diplômés et les plus démunis économiquement. L’observation porte sur les inactifs de 55 ans et plus, interrogés en 1986 et 1998 dans le cadre des enquêtes INSEE sur les emplois du temps.

Kate Davidson, Tom Daly, Sara Arber, Kim Perren — La masculinité dans un monde féminisé : le genre, l’âge et les organisations sociales

Au cours des dernières décennies du XXe siècle, les recherches sur le genre et le vieillissement se sont, dans une large mesure, concentrées sur l’expérience vécue des femmes âgées. Dans cet article, nous revisitons les notions de vieillissement et de genre, en nous centrant sur l’expérience différentielle des hommes au cours de leur vieillesse, c’est-à-dire en comparant leurs réseaux sociaux à ceux des femmes âgées. Nous étudions en particulier la participation des hommes âgés à des organisations sociales : les valeurs intrinsèques et extrinsèques qu’ils attribuent à leur appartenance et la manière dont cela s’accorde avec l’idée qu’ils se font de la masculinité. Nous montrons que l’importance de l’identité masculine du point de vue de l’estime de soi et de l’indépendance subsiste, et que, sauf pour une minorité d’hommes âgés physiquement, fragiles et financièrement défavorisés, des moyens alternatifs permettant de conforter la masculinité jouent également dans la vieillesse.

Yvonne Guichard-Claudic — Le retour à terre du marin retraité et le face-à-face conjugal

Le métier du marin scande le temps de la vie conjugale sur un rythme à deux temps : une longue, la séparation, une brève, la cohabitation. L’arrivée du marin à la retraite bouleverse ces usages du temps et l’installation dans de nouveaux rythmes de vie fait l’objet de tâtonnements et de débats entre les conjoint(e)s. À noter aussi, le partage d’un espace domestique quotidiennement utilisé par les femmes et les enfants et de façon seulement épisodique par les hommes. La construction d’une proximité au quotidien constitue une inversion des habitudes et conduit à réévaluer les routines et à repenser la distance conjugale, voire à négocier de nouvelles appartenances, intra et extra-familiales.

Yvonne Guichard-Claudic, Françoise Le Borgne-Uguen, Simone Pennec, Laurence Thomsin — L’expérience de la retraite au masculin et au féminin. Des parcours diversifiés selon les appartenances sociales

Voit-on se dessiner une uniformisation des expériences masculines et féminines du passage à la retraite ou bien les différences selon le sexe se maintiennent-elles, voire s’accentuent-elles, chez des retraité(e)s, dont on pense qu’ils(elles) ont adopté les modèles culturels, et notamment les idéaux égalitaires de la génération qui les suit ? L’article apporte quelques éléments de réponse à ces questions à partir de l’analyse de 32 entretiens approfondis recueillis auprès de retraité(e)s récent(e)s, belges et français, adossée aux résultats de deux questionnaires ayant obtenu 462 réponses au total. Trois dimensions ont été étudiées : les remaniements identitaires consécutifs à la cessation de l’activité professionnelle, la remise en cause des rôles familiaux et sociaux et la dimension spatiale au sein desquels s’inscrivent ces processus. L’imbrication des effets de période et de génération, des milieux d’appartenance et des usages sociaux du territoire contribue à produire des configurations d’attitudes diversifiées.

Stephen Katz — Les vieilles dames de Charcot. Les corps de connaissance à l’interface des études sur l’âge et des études féministes

Cet article examine dans un premier temps les rapports difficiles et peu fréquents entre la gérontologie et les travaux sur les relations de genre. L’auteur insiste sur la dimension nécessairement biologique et sociale d’un tel rapport. Stephen Katz illustre ensuite cette proposition avec l’analyse des sujets d’étude de Charcot, des vieilles dames qui lui ont servi d’objet d’étude pour ses « Conférences cliniques sur les maladies du grand âge » — un des fondements de la gériatrie moderne. En effet, apparaît chez Charcot l’importance de la dégradation des apparences du corps féminin, dégradation qui paraît souvent négligée dans les études sur les rapports sociaux de sexe, comme s’il s’agissait d’un tabou. Ce qui empêche tout dialogue avec les travaux sur le vieillissement.

Michèle Kérisit et Simone Pennec — La « mise en science » de la ménopause

La construction sexuée du vieillissement situe la ménopause tant comme porte d’entrée que comme clôture sur une vieillesse déficitaire, sous l’emprise des modélisations biomédicales. Étudiées en Amérique du Nord et en Europe principalement, ces mises aux normes du corps des femmes — avant, pendant et après la ménopause — allient les pathologisations aux modes de prévention comme le démontrent les résultats de l’analyse des journaux scientifiques. Les publications des recherches féministes apportent la controverse à ces représentations et aux pratiques qui l’accompagnent, démontrant le traitement différentiel du vieillissement masculin et féminin et les rapports sociaux de sexe sous-jacents à ces formes de médicalisation. S’il en résulte une certaine déstigmatisation de la ménopause, de nouvelles injonctions semblent se renforcer, sollicitant simultanément l’autodiscipline des corps contre le poids économique des vieilles femmes potentiellement à charge et le maintien de leurs éternelles jeunesse et féminité.

Bernadette Bawin Legros Marie-Thérèse Casman — Vieillir au féminin : quiétude ou inquiétude ?

Après avoir examiné les proportions dans lesquelles les personnes âgées et notamment les femmes ont vu leur nombre s’accroître dans les dernières décennies, cet article examine une des composantes de la différenciation sexuelle : la maltraitance que subissent les personnes âgées de la part des générations plus jeunes, surtout celles de sexe féminin. En s’appuyant sur plusieurs enquêtes, les auteures analysent les manifestations de cette maltraitance : physique ou morale, en institution ou à domicile. Elles s’interrogent sur la différence de traitement faite aux femmes et aux hom¬mes dans leur troisième âge et essaient d’en trouver les raisons.

Constanza Tobío — La solidarité intergénérationnelle en Espagne

l’Espagne est témoin d’un événement unique : de façon assez brutale une génération de mères salariées vivent en même temps que leurs propres mères qui furent, toute la vie, femmes au foyer. L’article se penche sur les relations d’entraide qui se nouent entre ces deux générations à propos de l’arrivée de la troisième. Il montre la force, mais aussi l’ambivalence des solidarités cognatiques. Il montre aussi comment, n’étant aidées ni par leurs compagnons masculins ni par l’État, par leurs réticences à adopter les comportements compassionnels de leurs mères et en refusant d’abandonner le salariat, les jeunes Espagnoles transforment les fondements d’un contrat social implicite.

Catherine B. Silver — Construction et déconstruction des identités de genre

Partant du paradoxe voulant que l’âge moyen soit une des formes du devoir-être actuel, pour les hommes comme pour les femmes, cependant que l’espérance de vie s’allonge et que le nombre de retraités se multiplie, cet article examine la façon dont les personnes âgées définissent leur situation et le regard que portent sur elles les personnes plus jeunes. Cette double perspective permet d’interroger l’âge avancé et de se demander s’il est aussi actif qu’on le dit et si les différences de sexe y sont aussi indifférentes qu’on le prétend.

Agathe Gestin — Un nouvel impératif pour les hommes et les femmes retraités : « vieillir-jeune »

Cet article se propose d’analyser le nouveau modèle de la « retraite-épanouissement » développé dans la revue Notre Temps, caractérisé par l’injonction du « vieillir-jeune » et l’émergence d’images sociales de la retraite féminisées et ambivalentes que l’on confrontera aux expériences d’hommes et de femmes récemment retraité(e)s. Cette démarche permet de mettre au jour l’intériorisation de ce modèle ambivalent, selon les genres, valorisant à la fois la norme individualiste de l’épanouissement personnel et les solidarités familiales et sociales.

* * *

Gail Pheterson — Avortement pharmacologique ou chirurgical : les critères sociaux du « choix »

Cet article montre en quoi divers facteurs sociaux modèlent les pratiques et le choix des méthodes en matière d’interruption précoce de grossesse — qu’il s’agisse de l’avortement médicamenteux ou par aspiration. Il apparaît que le contexte influe davantage sur la méthode retenue que les avantages techniques liés à telle ou telle option. La politique des centres d’IVG et l’accessibilité des soins, les protocoles d’intervention, la façon de présenter les alternatives, la division sexuelle du travail chez les praticiens, l’idéologie en matière de genre, sont autant d’éléments décisifs. L’analyse suggère que l’une ou l’autre méthode peut favoriser l’autonomie des femmes dans le domaine de la reproduction, ou constituer à l’inverse un outil de contrôle sexiste.

Abstracts

Alain Chenu — Ageing, gender and social inequalities in France in the 1980s-90s: The optic of how time is spent

The differences in how women and men of over 55 spend their time have narrowed in the fields of domestic work, leisure time and personal time. They have stayed constant or increased for certain more detailed activities: cooking, washing clothes, and housework (length of time has dropped, women’s share has increased), leisure outings (overall time increased, women’s share still smaller). Moreover, ageing implies above all an increase in time for rest and sleep, which occurs earlier among the less educated and most economically underprivileged. The study deals with non-working people of 55 and more questioned in 1986 and 1998 in INSEE studies on use of time.

Kate Davidson, Tom Daly, Sara Arber, Kim Perren — Masculinity in a feminised world: Gender, age and social organisations

During the final decades of the 20th century, research into gender and ageing largely concentrated on the lived experience of older women. In this article we revisit the notion of gendered ageing by focusing on the differential experience of older men in later life, by comparing their social networks with those of older women. In particular we investigate older men’s involvement in social organisations: the intrinsic and extrinsic values they attribute to membership and how these conflate with their notion of masculinity. We argue that the importance of male identity in terms of self-esteem and independence persists and that, except for the minority of physically frail and financially disadvantaged older men, alternative ways of sustaining masculinity operate in later life.

Yvonne Guichard-Claudic — Retired sailors return to land and conjugal confrontation

A sailor’s life patterns the time of the marital relationship into two long periods of separation and short periods of cohabitation. Retirement totally changes this rhythm and the introduction of a new pattern is a source of experimentation and discussion within the couple. This pattern also meant that the domestic space was used on a daily basis by wife and children and only occasionally by the men. Organising daily physical cohabitation is a complete upheaval of habits and requires reconsidering the routines and rethinking conjugal distance, indeed renegotiating new relations within and outside the family.

Yvonne Guichard-Claudic, Francoise Le Borgne-Uguen, Simone Pennec, Laurence Thomsin — The experience of retirement for men and women. Different itineraries according to social milieu

Are we seeing a uniformisation of masculine and feminine experiences of retirement or are gender differences maintained, indeed becoming stronger, among retired people whom we imagine have adopted the cultural models and in particular the egalitarian ideals of the next generation? This article offers some answers to these questions on the basis of the analysis of 32 in-depth interviews with recently retired people in France and Belgium, supported by the results of two questionnaires to which there were 462 replies in all. Three aspects were studied: the change in identity after professional activity ceases, the modification of roles in the family and socially and the territorial dimension of this change. The intertwining of the effects of the period, of the generation, of social milieu and social uses of territory contributes to producing different types of attitudes.

Stephen Katz — The old ladies of Charcot

This article first of all examines the difficult and infrequent relation between the study of old age and of gender relations. The author insists on the bio-social nature that such a report must necessarily have. Stephen Katz then illustrates this proposition with an analysis of the subjects studied by Charcot, the old ladies who were the subject of his “Clinical conferences on the illnesses of extreme old age” — one of the foundation stones of modern geriatrics. In fact we see in Charcot the importance of the deterioration of the female body, which is often ignored in work on gender as if it was a taboo subject. Which is an obstacle to any dialogue with studies on old age.

Michèle Kérisit, Simone Pennec — The menopause in science

The gendered construction of ageing situates the menopause either as a beginning or as an ending of a sub-form of ageing, shaped by biomedical models. Studied mainly in North America and in Europe, this normativisation of women’s bodies (before, during and after the menopause) brings together the pathological studies with forms of prevention as is shown by the results of an analysis of scientific journals. The publication of feminist research challenges these models and the practice which accompanies them, demonstrating the different treatment of masculine and feminine ageing, and gender relations underlying these forms of medicalization. While the result is a certain destigmatising of the menopause, new demands seems to reinforce it, requiring both a self-discipline of the body against the potential economic burden of responsibility for old women and the maintenance of their eternal youth and femininity.

Bernadette Bawin Legros, Marie-Thérèse Casman — Ageing for women: Tranquillity or worry?

Having examined the proportions in which the number of old people and particularly women have grown in the last decades, this article studies one of the components of gender difference: the ill-treatment of old people by younger generations. Particularly the female sex. On the basis of several studies the authors analyse the manifestations of this ill-treatment: physical or moral, in institutions or in the home. They look at the different ways in which men and women are treated in old age and try to find the reasons.

Constanza Tobío — Solidarity between the generations in Spain

Spain is witnessing a unique event: in a rather sudden fashion a generation of working mothers are living at the same time as their mothers who all their lives were housewives. This article looks at the mutual help that exists between these two generations faced with the arrival of the third, specifically in the case of lone mothers. It shows the strength but also the ambivalence of kinship solidarity. It also shows how, helped by neither their male companions nor by the state, by their reluctance to adopt the compassionate behaviour of their mothers while refusing to abandon waged work young Spanish women are transforming the foundations of an implicit social contract.

Catherine B. Silver — Constructing and deconstructing gender identities

Starting from the paradox that makes middle age one of the necessary life stages at the same time as life expectancy is increasing and the number of retired growing this article studies the way in which old people define their situation and the vision that younger people have of them. This dual perspective makes it possible to question old age and to see if it is as active as one says and if gender differences are as neutral as is claimed.

Agathe Gestin — A necessity for retired men and women “to grow old youthfully”

This article sets out to analyse the new model of “fulfilled retirement” that we see in the magazine Notre Temps (magazine for senior citizens), marked by the slogan “grow old youthfully” and the emergence of social images of feminised retirement. This is contrasted with the experience of recently-retired women and men. This approach makes it possible to understand the internalisation of this ambivalent model on gender lines, stressing both the individualist norm of personal fulfilment and social and family solidarity.

* * *

Gail Pheterson — Medical versus surgical abortion: Social determinants of “choice”

Criteria for comparing early first trimester abortion by drug protocol with early abortion by vacuum aspiration are critically reviewed. Contextual influences on medical practice are shown to be more determinant of method choice than technical advantages of one procedure over the other. The paper demonstrates how the following social factors can shape the practice and evaluation of each method: clinical policy, procedural protocols, presentation of alternatives, service accessibility, sexual division of labor among practitioners, cultural styles of health care and gender ideology. Analysis suggests that either method can be an effective tool for women`s reproductive autonomy or a punitive means of sexist surveillance.

Resúmenes
Auteur•es

Claudine Attias-Donfut est directrice de recherche à la CNAV et secrétaire générale de l’association européenne de sociologie (ESA). Elle mène des recherches sur le vieillissement, les relations et les transferts entre générations, parcours de vie et immigration.
— (2001). Le siècle des grands-parents (en collaboration avec Martine Segalen). Paris. Autrement.
— (2002). Le nouvel esprit de famille (en collaboration avec Nicole Lapierre et Martine Segalen). Paris. Odile Jacob.

Bernadette Bawin Legros est professeure de sociologie à l’université de Liège. Spécialisée dans l’étude de la famille.
— (1996). Sociologie de la famille. Le lien familial sous questions. Bruxelles. De Boeck.
— (2000). Belge toujours. Fidélité, stabilité, tolérance. Les valeurs des Belges en l’an 2000. Bruxelles. De Boeck.

Marie-Thérèse Casman est chercheure à l’université de Liège. Ses principaux domaines de recherche portent sur l’organisation du Panel Démographie familiale et les questions touchant au vieillissement, comme la maltraitance des personnes âgées en maisons de repos et les liens entre les personnes âgées et la société (notamment les représentations).
— (2001). « Individualisation et vieillissement en maison de repos. Famille et individualisation ». In Singly F. (de) (ed) Être soi parmi les autres. Paris. L’Harmattan.

Alain Chenu est professeur de sociologie, chercheur au Laboratoire de sociologie quantitative (INSEE-CREST). Sa recherche en cours concerne : « Les emplois du temps des Français ».
— (1994). Les employés. Paris. La Découverte.
— (1994). Monographies leplaysiennes : Les Mélouga. Paris. Nathan.

Kate Davidson est enseignante-chercheure à l’université du Surrey. Ses domaines particuliers d’expertise sont la recherche qualitative sur les personnes âgées. Elle est secrétaire honoraire de la Société britannique de gérontologie, directrice des enseignements des cours MSc sur le vieillissement, co-directrice du Center for Research on Ageing and Gender.
— (1999). “Marriage in Retrospect: A Study of Older Widows and Widowers”. In Miller R., Browning S. (eds) With this Ring: Divorce, Intimacy and Cohabitation in Multicultural Perspective. Stamtford, CT, JAI Press.
— (2000). “Gender, Age and Widowhood: Gender Differences in Adaptation. In the Medium and Long Term”. Bereavement Care, 19 (2).

Agathe Gestin est doctorante au Centre d’études des mouvements sociaux (CEMS) à l’École des hautes études en sciences sociales (Paris). Elle enseigne la sociologie au département Carrières sociales de l’IUT du Havre en qualité d’attachée temporaire d’enseignement et de recherche.
— (2001). Note de lecture du Dictionnaire critique du féminisme (avec G. Pruvost). Mouvements, Sociétés, Politique, Culture, n° 15-16.
— à paraître : « La sexuation des rôles familiaux des retraité(e)s ». Communication aux Journées d’études interdisciplinaires de l’EHESS. Paris. L’Harmattan.

Yvonne Guichard-Claudic est docteure en sociologie, agrégée de sciences sociales et enseigne à l’Atelier de recherche sociologique, université de Bretagne occidentale, département de sociologie.
— (1998). Éloignement conjugal et construction identitaire. Le cas des femmes des marins. Paris. L’Harmattan.
— (1999). « Les femmes définies par le métier de leur conjoint : le cas des femmes de marins pêcheurs ». In Pennec S., Guillou A. (eds) Les Parcours de vie des femmes. Travail, Familles et représentations publiques. Paris. L’Harmattan.

Stephen Katz est professeur de sociologie à l’université Trent d’Ontario (Canada). Ses recherches récentes portent sur l’histoire de la gérontologie.
— (1996). Disciplining Old Age: The Formation of Gerontological Knowledge. Virginia UP. Charlotteville.

Michèle Kérisit est professeure agrégée à l’École de service social de l’université d’Ottawa. Ses recherches portent sur l’exclusion des femmes dans les politiques sociales, en particulier dans les domaines du vieillissement et de l’immigration.
— (1998). Pauvreté et nouvelles solidarités. Repenser l’intervention (avec N. St-Amand). Montréal. Édition St-Martin.
— (2000). Du corps des femmes : contrôles, surveillances et résistances (avec S. Frigon ed) Ottawa. Presses de l’université d’Ottawa.

Françoise Le Borgne-Uguen est maître de conférences de sociologie à l’atelier de recherche sociologique. Université de Bretagne occidentale.
— (2001). « Parcours de grand-maternités. Entre engagements et retraits ». In Singly F. (de) (ed) Être soi d’un âge à l’autre. Famille et individualisation. Tome 2. Paris. L’Harmattan.

Simone Pennec est maître de conférences et dirige le laboratoire de sociologie de l’université de Bretagne occidentale. Ses recherches concernent les politiques de la santé et de la famille et plus particulièrement le traitement social de la vieillesse.
— (1999). Les parcours de vie des femmes. Travail, familles, et représentations publiques. Paris. L’Harmattan.
— (2001). « Les liens sociaux au moment du passage à la retraite : différences entre les sexes ». In Legrand M. (ed) La retraite : une révolution silencieuse. Toulouse. Erès.

Gail Pheterson, psychosociologue et psychothérapeute, est maître de conférences en psychologie sociale à l’université de Picardie Jules Verne et consultante de recherche pour le Programme international Pro Mujer sur la santé reproductive et sexuelle, à l’université de Porto Rico.
— (2001). Le prisme de la prostitution. Paris. L’Harmattan.

Catherine B. Silver est psychanalyste et professeure de sociologie à la New York University. Elle a réalisé de nombreuses comparaisons internationales, notamment sur les thèmes du genre et du vieillissement.
— (1992). “Personality Structure and Aging Style”. Journal of Aging Studies, n° 6/4.
— (1998). “Cross-Cultural Perspectives on Attitudes Towards Family Responsibility and Well-being in Later Years”. In Lomranz (ed).

Laurence Thomsin est docteure en sciences, chargée de recherche au Fonds national de la recherche scientifique (FNRS). Université de Liège (Belgique).
— (2001). « Les mobilités de la retraite ». In Legrand M. (ed) La retraite : une révolution silencieuse. Toulouse. Erès.

Constanza Tobío est professeure titulaire de sociologie à l’université Carlos III de Madrid. Actuellement ses recherches portent sur les relations entre logique du travail et situation familiale. Elle étudie en particulier les mères salariées, les relations intergénérationnelles et les nouvelles formes de partenariat familial dans la gestion de ces relations.
— (2000). « La relation emploi-famille en Espagne ». In Hantrais L., Letablier M.-T. (eds) La relation famille-emploi. Une comparaison des modes d’ajustement en Europe. Centre d’études de l’emploi (CEE). Dossier 6, Nouvelle série, Paris.
— (2001). « En Espagne, la abuela au secours des mères actives ». In Segalen M., Attias-Donfut C. (eds) Le siècle des grands-parents. Une génération phare, ici et ailleurs. Paris. Autrement.

Pierre Tripier est professeur émérite de sociologie à l’université de Versailles-Saint Quentin-en-Yvelines. Ses centres d’intérêt portent sur les racines scientifiques de la sociologie et les logiques pratiques des organisations, y compris les investissements affectifs et familiaux.
— (2000). Fondements de la Sociologie (avec B. Péquignot). Paris. Nathan Université.
— (2001). « Modèles d’ordre des organisations et dispositifs cognitifs de gestion ». In Maugeri S. (ed) Délit de gestion. Paris. La Dispute.

Cahiers du Genre n°31/2001

280 p.

ISSN  1165-3558 – ISBN 2-7475-2204-0