Transformations du travail, transformation des masculinités

Coordonné par Haude Rivoal, Hélène Bretin et Arthur Vuattoux

Prenant appui sur des enquêtes menées dans des contextes variés, ce numéro se penche sur les mécanismes complexes de transformation, parfois synchronisée, parfois non synchronisée, du travail et de l’ordre de genre. Montrant comment les situations de travail et les masculinités s’alimentent, il ouvre une réflexion sur la façon dont les transformations globales de la structure économique et politique sont indissociables de transformations profondes de tous les rapports de pouvoir, des plus visibles, publics, aux plus intimes.

Introduction

Vous trouverez, en suivant ce lien, l’Introduction en version pdf

Sommaire

Haude Rivoal, Hélène Bretin et Arthur Vuattoux
Travail et masculinités : quelles transformations ? (Introduction)

Raewyn Connell (trad. Anne-Charlotte Millepied et Simon Ridley)
Des hommes de raison

Alexandra Oeser
Délocalisations industrielles au XXIe siècle et masculinités entre valorisation de la force physique et sa maîtrise

Charlotte Delabie
Re-construire les masculinités patronales en s’adaptant aux transformations du travail

Laure Moguérou, Charlotte Vampo, Norbert Kpadonou et Agnès Adjamagbo
Les hommes au travail… domestique en Afrique de l’Ouest. L’effet modéré des reconfigurations du travail féminin sur les masculinités à Dakar et à Lomé

Audrey Chérubin
De “l’homme-bus” au “modèle entrepreneurial”. Transformation de l’entreprise et entreprise de transformation d’une masculinité populaire à Mexico

Alexis Annes et Mario Handfield
Jeunes agriculteurs hors cadre familial
Les masculinités pour éclairer les nouveaux rapports au métier

Eleonora Elguezabal
Métiers d’ordre, métiers virils ?
Genre et capital culturel en brigade de gendarmerie

Hors-champ

Jeanne Moisand
Mariage interracial et gouvernement de l’intime dans la Cuba coloniale au milieu du XIXe siècle

 

Sandra Burchi (trad. de Nino S. Dufour)
Sans corps. Le travail de la connaissance et les effets de la dématérialisation de l’expérience

Notes de lecture

Mara Viveros Vigoya. Les couleurs de la masculinité. Expériences intersectionnelles et pratiques du pouvoir en Amérique du Sud (Karim Hammou) ⸺ Farinaz Fassa, Éléonore Lépinard et Marta Roca i Escoda (dir.). L’intersectionnalité : enjeux théoriques et politiques (Lissell Quiroz) ⸺ Nadia Araujo Guimarães, Margaret Maruani et Bila Sorj (dir.). Genre, race, classe. Travailler en France et au Brésil (Natacha Borgeaud-Garciandía) ⸺ Myriam Joël. La sexualité en prison de femmes (Natacha Chetcuti-Osorovitz) ⸺ Marie Garrau. Politiques de la vulnérabilité (Anne-Cécile Caseau) ⸺ Bruno Perreau et Joan Scott (dir.) ⸺ Le Défis de la République : genres, territoires, citoyenneté (Hanane Karimi) ⸺ Arlie Russell Hochschild. Le prix des sentiments. Au cœur du travail émotionnel. Gabrielle Schütz. Jeunes, jolies et sous-traitées : les hôtesses d’accueil (Diane Desprat) ⸺ Cécile Guillaume. Syndiquées. Défendre les intérêts des femmes au travail (Elsa Boulet) ⸺ GenERe. Épistémologies du genre. Croisement des disciplines, intersections des rapports de domination (Aurore Koechlin) ⸺ Elisabetta Pernigotti. Désindustrialisation et précarisation au féminin en France et en Italie (Amandine Tabutaud) ⸺Salima Amari. Lesbiennes de l’immigration. Construction de soi et relations familiales (Lucie Prauthois)

Résumés

Raewyn Connell – Des hommes de raison (traduction)

Ce texte correspond au septième chapitre de l’ouvrage Masculinities de Raewyn Connell, non reproduit dans sa récente traduction en français (2014), consiste en une étude de cas permettant d’explorer, à partir de récits d’hommes travaillant dans des secteurs techniques ou scientifiques, les masculinités hégémoniques à l’œuvre et leur lien avec le discours sur la rationalité et le progrès. Pour reprendre la typologie des masculinités de Connell, le texte qui suit porte donc davantage sur les masculinités hégémoniques ou complices, que sur les masculinités marginalisées ou subordonnées, qui font l’objet d’autres chapitres de Masculinities. Les références à ces autres chapitres ont été supprimées du texte.

 

Alexandra Oeser – Délocalisations industrielles au XXIe siècle et masculinités entre valorisation de la force physique et sa maîtrise

L’article s’intéresse à la question du lien entre masculinité et usage de la force physique chez les hommes ouvriers et cadres d’une grande entreprise, en contexte de mutation du capitalisme, marqué par les délocalisations et la montée en puissance du pouvoir actionnarial. Appuyé sur une analyse ethnographique centrée sur une usine du sud de la France, l’article analyse trois épisodes de recours à la force physique pendant une mobilisation contre la fermeture d’une usine, entre des hommes ouvriers appartenant à deux syndicats différents, entre un groupe d’hommes salariés et un cadre de l’usine, et entre un cadre supérieur et un autre cadre expert comptable qui assiste les syndicats. Ces trois épisodes servent à l’analyse de l’usage de la force physique selon l’appartenance de classe des hommes concernés et mènent à une interrogation sur les types de masculinité qui sont mises en scène dans ces situations de conflits entre individus et entre groupes.

 

Charlotte Delabie – Re-construire les masculinités patronales en s’adaptant aux transformations du travail

Pour le patron d’une entreprise familiale, assurer la pérennité grâce à un héritier digne de ce nom est un enjeu fondamental, un point d’honneur indissociablement professionnel et familial. Parmi la vingtaine de familles patronales que j’ai rencontrées dans le Vimeu et qui se consacrent à la production de serrurerie, seules deux femmes sont des héritières. Le patronat se conjugue presque exclusivement au masculin. Cette manière d’être, d’agir et de se penser à la fois « homme » et patron est le produit d’une construction sociale de la masculinité soutenue par une division sexuelle traditionnelle des tâches au sein de la famille et de l’entreprise. Cependant les transformations de l’environnement économique liées à la mondialisation, ont obligé les patrons à s’adapter et à valoriser des compétences et des fonctions traditionnellement perçues comme féminines. Une masculinité patronale renouvelée émerge, fruit d’une nouvelle division sexuée du travail, et du travail de production du « chef-né ». 

 

Laure Moguérou, Charlotte Vampo, Norbert Kpadonou et Agnès Adjamagbo – Les hommes au travail… domestique en Afrique de l’ouest. L’effet modéré des reconfigurations du travail féminin sur les masculinités à Dakar et à Lomé

Cet article interroge, dans une perspective croisant données quantitatives et qualitatives, les reconfigurations de la participation des hommes au travail domestique induites par l’implication accrue des femmes sur le marché du travail et dans les dépenses des ménages à Dakar et à Lomé. Ces changements jouent à la marge sur l’implication des hommes et leur participation reste faible, ponctuelle et centrée sur certaines tâches très spécifiques, et plus encore à Dakar qu’à Lomé. À côté d’une masculinité dominante axée sur le modèle idéalisé du male breadwinner, semblent émerger d’autres pratiques, se déroulant dans l’intimité du foyer, et principalement autour de l’éducation des enfants. Mais celles-ci s’inscrivent dans le prolongement du rôle de chef de famille et s’apparentent à des reconfigurations obligées de pratiques masculines privées de leur terrain d’expression et de structuration habituelle (la prise en charge matérielle du groupe familial). 

 

Audrey Chérubin – De « l’homme-bus » au « modèle entrepreneurial ». Transformation de l’entreprise et entreprise de transformation d’une masculinité populaire à Mexico

Depuis le milieu des années 2000, la ville de Mexico a entrepris une réorganisation du transport public de bus, de l’octroi de concessions individuelles (« homme-bus ») à la concentration du service au sein de grandes entreprises (« modèle entrepreneurial »). À partir d’une enquête ethnographique, cet article montre que cette transformation implique une remise en cause de la masculinité des travailleurs du secteur, très majoritairement des hommes de classe populaire, au profit d’une nouvelle forme de masculinité dominante hybride intégrant certains de ses éléments et en évacuant d’autres pour les besoins des nouvelles entreprises et en accord avec les injonctions gouvernementales. 

 

Alexis Annes et Mario Hanfield – Jeunes agriculteurs hors cadre familial. Les masculinités pour éclairer les nouveaux rapports au métier

 

À partir d’une enquête conduite auprès de quinze jeunes agriculteurs installés « hors cadre familial » en France, cet article montre comment, dans un contexte de transition agricole et d’évolution de la profession, de nouvelles formes de masculinité émergent. L’analyse des pratiques et des discours des agriculteurs suggère l’émergence de trois formes de masculinité : une première tournée vers les relations aux autres et les activités de service, une deuxième vers la figure du manager et une troisième partiellement réflexive et laissant la place au doute. Ces formes, qui ne remettent en cause que partiellement les rapports de pouvoir au sein des exploitations agricoles, peuvent être qualifiées d’hybrides puisqu’elles présentent des caractéristiques renvoyant à la fois à des formes de mascu-linité déjà identifiées dans le milieu agricole mais aussi à de nouvelles.

 

Eleonora Elguezabal – Métiers d’ordre, métiers virils ? Genre et capital culturel en brigade de gendarmerie

 

L’enquête menée dans des brigades territoriales de gendarmerie interroge l’articulation entre genre et position sociale dans un métier au centre des structures de pouvoir de genre, en tant que métier d’ordre, et de référence pour les attentes de promotion sociale des classes populaires. L’analyse de constructions alternatives du métier par rapport au modèle viril et populaire montre la place décisive des qualifications scolaires. Virilité et capital culturel dessinent deux pôles au sein de l’espace social des gendarmes où se négocient les relations de pouvoir en termes de classe et de genre.

Jeanne Moisant – Mariage interracial et gouvernement de l’intime dans la Cuba coloniale du milieu du XIXe siècle

 

Dans la Cuba des années 1850, le contrôle des sexualités est âprement contesté entre différents aspirants à l’autorité coloniale. Claret, le nouvel archevêque de Santiago de Cuba, cherche à lever l’interdiction des mariages entre « races inégales ». S’il se gagne occasionnellement des soutiens haut placés, il se fait aussi nombre d’ennemis dans différentes catégories de la société cubaine blanche, à tel point qu’il finit par être rappelé en métropole. Cet article enquête sur ces conflits qui révèlent les enjeux décisifs du « gouvernement de l’intime » pour le maintien de l’ordre colonial. Il analyse dans les archives historiques de Madrid, la correspondance du prélat et les plaintes portées contre lui.

 

Sandra Burchi – Sans corps. Le travail de la connaissance et les effets de la dématérialisation de l’expérience

 

Aujourd’hui, de nombreuses femmes avec un haut niveau de diplômes, et des spécialisations dans des domaines traditionnels ou inédits, se retrouvent à occuper des postes de consultantes, collaboratrices, travail-leuses indépendantes : leurs parcours fragmentés sont faits d’allers-retours entre des lieux différents où et depuis lesquels elles travaillent. Dans ce cadre, la maison est l’un des espaces de travail, entre nouvelles opportu-nités et contradictions anciennes. L’élan vers une organisation autonome et la satisfaction de faire naître de ses propres compétences des idées et projets qui trouvent leur place sur le marché du travail cohabitent avec la nécessité d’un investissement sans limites de temps et d’un engagement personnel sur de nombreux fronts qui n’exclut pas la solitude ni la sensation d’isolement. L’organisation du travail à distance, l’utilisation intensive de moyens technologiques suscitent la sensation de « travailler sans corps ». L’article éclaire les vides et les pleins touchant au thème de la corporéité et souligne les effets de dématérialisation qui se produisent à l’intérieur de l’organisation du travail à distance, surtout lorsqu’il est produit dans l’espace domestique. En termes méthodologiques, l’utilisation d’une approche biographique et narrative a permis de comprendre les vécus des femmes interviewées à partir du sens qu’elles donnent elles-mêmes à leurs propres expériences de travail et à leur place singulière dans l’espace domestique.

Abstracts

Alexandra Oeser — Offshoring in the 21st Century and Masculinities between Appreciation and Control of Violence

 

The article focuses on the link between masculinity and the use of physical force among workers and executives in a large company, in the context of the transformation of capitalism, marked by offshoring and the growing power of shareholders. Based on an ethnographic study focusing on a factory in the south of France, the article analyzes three events involving the use of physical force, between two unionized male workers, between a group of male employees and a factory executive, and between a senior manager and another accounting executive who assists the trade unions. These three episodes are used to analyze the use of physical force according to the social class of the men involved and lead to a questioning of the types of masculinity that are deployed in these situations of conflict between individuals and between groups.

 

MASCULINITE – INDUSTRIAL DELOCALIZATION – GENDER AND CLASS IMBRICATION – SYNDICALISM –  VIOLENCE – FINANCIARISATION
Charlotte Delabie — Rebuilding Employer Masculinities by Adapting to Changing Work Practices

For the owner of a family business, ensuring continuity through a worthy heir is a key challenge, an essential point of honour both professionally and for the family. Among a group of about twenty employer families I have met in the Vimeu region who are in the locksmith business, only two women are heirs. Employers are almost exclusively male. This way of being, acting and thinking of oneself as both “man” and boss is the product of a social construction of masculinity supported by a traditional gender division of labour within the family and the workplace. However, changes in the economic environment resulting from globalization have forced employers to adapt and value skills and functions traditionally perceived as feminine. A renewed employer masculinity emerges, the result of a new gendered division of labour, and the production work of the “born leader.”

 

EMPLOYER – INHERITANCE – EMPLOYER MASCULINITY – PASSING ON – SOCIALIZATION

Laure Moguérou, Charlotte Vampo, Norbert Kpadonou

and Agnès Adjamagbo —  Men and Domestic Work in West Africa: The Moderate Effect of Reconfigurations of Female Work on  Masculinities in Dakar and Lomé

 

Using an approach combining quantitative and qualitative data, this article examines the reconfigurations of male roles induced by women’s increased participation in the labour market and in household spending in Dakar and Lomé. These changes marginally affect men’s involvement in domestic work and their contribution remains limited, occasional and focused on certain very specific tasks, and even more so in Dakar than in Lomé.

Alongside a dominant masculinity based on the idealized male breadwinner model, other practices seem to emerge, taking place in the private sphere of the home, and mainly with regard to the education of children. But these are a further extension of the role of household head and represent forced reconfigurations of male practices that have lost their usual field of expression and structure (providing materially for the family).

 

DOMESTIC WORK – MASCULINITIES – GENDER – WOMEN’S WORK – WEST AFRICA

Audrey Chérubin — From the “Bus Man”  to the “Entrepreneurial Model”: Transformation of the Enterprise and Transformation of Popular Masculinity in Mexico City
Since the mid-2000s, Mexico City has been reorganizing public bus transport, from the granting of individual concessions (“busmen”) towards the concentration of bus services within large companies (“entrepreneurial model”). Based on an ethnographic survey, this article shows that this shift involves a reconsideration of the masculinity of workers in the sector, the vast majority of whom are working class men, in favour of a new form of hybrid dominant masculinity that incorporates some of its elements and eliminates others for the needs of new businesses and in accordance with government demands.

 

URBAN TRANSPORT – MEXICO – POPULAR MASCULINITIES – TRANSFORMATIONS OF WORK – INTERSECTIONALITY

 

Alexis Annes and Mario Handfield — Young Farmers Established “Outside the Family Setting”: Using Masculinities to Shed Light on New Attitudes Toward the Profession

 

Based on a study conducted in France among 15 young farmers “outside the family setting” (“hors cadre familial”), meaning they are established on farms with which they have no family connections, this article shows the emergence of new forms of masculinity in a context of agricultural transition and changes in the farming profession. The analysis of farmers’ practices and discourses reveals three forms of masculinity: the first is focused on relationships with others and service activities, the second on the figure of the manager and the third is partially reflective and leaves room for doubt. These forms, which only partially challenge power relations on farms, can be considered hybrid since they have characteristics that refer both to forms of masculinity already identified in the farming context and also to new forms of masculinity.

 

AGRICULTURAL PROFESSIONS – RURAL MASCULINITY – FARMERS ESTABLISHED “OUTSIDE THE FAMILY SETTING” – FRANCE

Eleonora Elguezabal — Law Enforcement Professions, Manly Professions? Gender and Cultural Capital in Rural and Peri-urban Police Units
This study conducted in local rural and peri-urban police squads (brigades territoriales de gendarmerie) questions the articulation between gender and social status in a profession at the heart of gender power structures, as a law enforcement profession, as well as a model for social advancement expectations among the working-classes. The analysis of alternative construc-tions of the profession in relation to the common manly model shows the critical importance of school qualifications. Manliness and cultural capital make up two focal points within the social space of the police non-commissioner officers (gendarmes) where class- and gender-based power relations are negotiated.

 

GENDER – CULTURAL CAPITAL – GENDARMES – MANLINESS – LAW ENFORCEMENT PROFESSIONS

Jeanne Moisand — Interracial Marriage and the Government of Intimacy in Colonial Cuba in the Mid-19th Century

In Cuba in the 1850s, control over sexualities was fiercely contested between various aspiring colonial authorities. Claret, the new Archbishop of Santiago de Cuba, tried to lift the ban on marriages between “unequal races.” While he occasionally gained support among high-ranking officials, he also faced many opponents in different categories of white Cuban society, to such an extent that he was eventually recalled to Spain. This article examines these conflicts that highlight the critical issues involved in the “government of intimacy” in maintaining colonial order.  Using the historical archives in Madrid, it analyzes the prelate’s correspondence and complaints made against him.

RACE – MARRIAGE – 19TH CENTURY – MIXED RACE – COLONIALISM – CUBA – CATHOLICISM

Sandra Burchi — Without Body. The Work of Knowledge and the Effects of the Dematerialization of Experience

Today, many highly qualified women, with specializations in traditional or innovative areas, are found working as consultants, assistants or self-employed professionals: their fragmented career paths include going back and forth between different places where and from which they work. In this context, the home is one of the working spaces, where new opportunities and old contradictions can be found. The desire for autonomy and the satisfaction of using one’s own skills to create ideas and projects that find their place in the labor market coexist with the need for unlimited investment on many fronts in terms of time and personal commitment that does not preclude the feeling of isolation and solitude. Teleworking and the intensive use of technological means create the feeling of “working without a body”. The article sheds light on “emptiness and fullness” with regard to corporality and highlights the “dematerialization effects” that occur within the organization of “remote” work, especially when it is carried out in the domestic space.

In terms of methodology, the use of a biographical and narrative approach made it possible to understand the experiences of the women interviewed based on the meaning they themselves give to their own work experiences and their unique position in the domestic space.

 

WORKING SPACE – TELEWORKING – BODILESS WORK – CORPORALITY – DEMATERIALIZATION

 

 

 

Resúmenes

Haude Rivoal, Hélène Bretin y Arthur Vuattoux  — Trabajo y masculinidades: ¿qué transformaciones? (Introducción)

Raewyn Connell (traducción Anne-Charlotte Millepied et Simon Ridley)
Hombres de razon

Alexandra Oeser — Deslocalizaciones industriales en el siglo XXI y masculinidades; entre la valorización y la contención de la fuerza física

El artículo se centra en la cuestión del vínculo entre masculinidad y uso de la fuerza física, entre los hombres obreros y los directivos de una gran empresa, en un contexto de transformación del capitalismo, marcado por las deslocalizaciones y el ascenso del poder del accionariado. Basado en un análisis etnográfico centrado en una fábrica del sur de Francia, el artículo analiza tres episodios de uso de la fuerza física, durante una movilización contra el cierre de la fábrica, entre obreros varones miembros de dos sindicatos distintos, entre un grupo de asalariados varones y un directivo de la fábrica, y entre un alto directivo y un contable que asiste a los sindicatos. Estos tres episodios nos permiten analizar el uso de la fuerza física en función de la pertenencia de clase de los hombres afectados y conducen a una pregunta sobre los tipos de masculinidad que se representan en estas situaciones de conflicto entre individuos y entre grupos.

MASCULINIDADES – FUERZA FÍSICA – VIOLENCIA – MOVIMIENTOS SOCIALES – FINANCIALIZACIÓN DE LA ECONÓMIA – DELOCALIZACIONES INDUSTRIALES – ANIDAMIENTO  CLASE-GENERO

Charlotte Delabie — Reconstruir las masculinidades patronales adaptándose a las transformaciones del trabajo

Para el patrón de una empresa familiar, asegurar la sostenibilidad a través de un heredero digno de este nombre es un reto fundamental, un punto de honor indisociablemente profesional y familiar. Entre las veinte familias de empresarios que he conocido en la región del Vimeu que se dedican a la producción de cerrajería, sólo dos mujeres son herederas. La patronal se conjuga casi exclusivamente en masculino. Esta forma de ser, de actuar y de pensarse a la vez “hombre” y patrón es el producto de una construcción social de la masculinidad apoyada por una división sexual tradicional de las tareas en el seno de la familia y de la empresa. Sin embargo, los cambios en el entorno económico vinculados a la globalización han obligado a los patrones a adaptarse y valorar las competencias y funciones tradicionalmente percibidas como femeninas. Surge una renovada masculinidad patronal, resultado de una nueva división sexuada del trabajo, y del trabajo de producción del “líder nato”.

 

PATRONAL – HERENCIA – MASCULINIDAD PATRONAL – TRANSMISIÓN –SOCIALIZACIÓN

Laure Moguérou, CharlotteVampo, Norbert Kpadonou

y Agnès Adjamagbo — Los hombres al trabajo… doméstico en África Occidental: los hombres al trabajo… doméstico en África Occidental: el efecto moderado de las reconfiguraciones del trabajo femenino sobre las masculinidades en Dakar y Lomé

Este artículo examina, desde una perspectiva cruzando datos cuantitativos y cualitativos, las reconfiguraciones de los roles masculinos inducidos por la mayor participación de las mujeres en el mercado laboral y en el gasto de los hogares en Dakar y Lomé. Estos cambios juegan al margen en la participación de los hombres en el trabajo doméstico y su participación sigue siendo baja, puntual y centrada en ciertas tareas muy específicas, e incluso más en Dakar que en Lomé. Junto a una masculinidad dominante basada en el modelo idealizado de male breadwinner (hombre como sostén de la familia), parecen estar surgiendo otras prácticas, que tienen lugar en la intimidad del hogar, y principalmente en torno a la educación de los niños. Pero éstas se inscriben en la prolongación del papel de jefe de familia y son similares a las reconfiguraciones forzadas de las prácticas masculinas privadas de su campo habitual de expresión y de estructuración habitual (el cuidado material del grupo familiar).

 

TRABAJO DOMÉSTICO – MASCULINIDADES – TRABAJO DE LAS MUJERES (TRANSFORMACIÓN) – COMPARTIR TAREAS – ÁFRICA DEL OESTE

Audrey Chérubin — Del « hombre-camión » al « modelo empresarial »: transformación de la empresa y transformación de una masculinidad popular en la Ciudad de México
Desde mediados de los años 2000, la Ciudad de México ha estado reorganizando el transporte público de autobús, desde la atribución de concesiones individuales (“hombre-camión”) hasta la concentración del servicio en grandes empresas (“modelo empresarial”). Basado en una encuesta etnográfica, este artículo muestra que esta transformación implica un cuestionamiento de la masculinidad de los trabajadores del sector, la gran mayoría de los cuales son hombres de clase popular, a favor de una nueva forma de masculinidad dominante híbrida que integra algunos de sus elementos y descarta otros para las necesidades de las nuevas empresas y de acuerdo con los requerimientos del gobierno.

 

TRANSPORTE URBANO – MÉXICO – MASCULINIDADES POPULARES –TRANSFORMACIONES LABORALES –INTERSECCIONALIDAD

 

Alexis Annes y Mario Handfield — Jóvenes agricultores « fuera del entorno familiar »: las masculinidades para aclarar las nuevas relaciones a la profesión

Basado en una encuesta realizada con 15 jóvenes agricultores establecidos “fuera del entorno familiar” en Francia, este artículo muestra cómo, en un contexto de transición agrícola y de cambios en la profesión, están surgiendo nuevas formas de masculinidad. El análisis de las prácticas y discursos de los agricultores sugiere el surgimiento de tres formas de masculinidad: una primera centrada en las relaciones con los demás y las actividades de servicio, una segunda sobre la figura del mánager y una tercera que es parcialmente reflexiva y deja lugar a dudas. Estas formas, que sólo desafían parcialmente las relaciones de poder en las fincas, pueden ser descritas como híbridas ya que tienen características que hacen referencia a la vez a las formas de masculinidad ya identificadas en el sector agrícola y a las nuevas.

 

PROFESIÓN AGRÍCOLA –  MASCULINIDAD RURAL – AGRICULTOR “FUERA DE DEL ENTORNO FAMILIAR » –  FRANCIA

Eleonora Elguezabal — ¿Profesiones de orden, profesiones varoniles? Género y capital cultural en las brigadas de la gendarmería

La investigacíon realizada en las brigadas territoriales de la gendarmería cuestiona la articulación entre género y posición social en una profesión en el centro de las estructuras de poder de género, como profesión de orden y de referencia para las expectativas de promoción social de las clases trabajadoras. El análisis de construcciones alternativas de la profesión en relación con el modelo viril y popular muestra el lugar decisivo de las calificaciones escolares. Virilidad y capital cultural constituyen dos polos dentro del espacio social de los gendarmes donde se negocian las relaciones de poder en términos de clase y género.

GÉNERO – CAPITAL CULTURAL – GENDARMES – VIRILIDAD – FUERZAS DE SEGURIDAD

Jeanne Moisand — Matrimonio interracial y gobierno de la intimidad en la Cuba colonial a mediados del siglo XIX

En Cuba, en los años 1850, el control de las sexualidades es contestado ferozmente entre diferentes pretendientes a la autoridad colonial. Claret, el nuevo arzobispo de Santiago de Cuba, busca levantar la interdicción de los matrimonios entre “razas desiguales”. Si de vez en cuando obtiene un apoyo de alto nivel, también se gana enemigos en diferentes categorías de la sociedad cubana blanca, hasta el punto que termina siendo devuelto a la España. Este artículo investiga sobre esos conflictos que revelan los retos decisivos del “gobierno de la intimidad” para el mantenimiento del orden colonial. Analiza en los archivos históricos de Madrid la correspondencia del prelado y las denuncias en su contra.

RAZA – MATRIMONIO – SIGLO XIX – MESTIZAJE  – COLONIALISMO – CUBA – CATOLICISMO

Sandra Burchi (traducción de Nino S. Dufour) — Sin cuerpo. El trabajo del conocimiento y los efectos de la desmaterialización de la experiencia

Hoy en día, muchas mujeres con un alto nivel de diplomas, y con especia-lizaciones en campos tradicionales o nuevos, se encuentran ocupando puestos como consultoras, colaboradoras, trabajadoras independientes: sus traye-ctorias fragmentadas se componen de idas y venidas entre diferentes lugares donde y desde los cuales trabajan. En este contexto, la casa es uno de los espacios de trabajo, entre nuevas oportunidades y viejas contradicciones. El impulso hacia una organización autónoma y la satisfacción de generar ideas y proyectos a partir de las propias capacidades que encuentran su lugar en el mercado laboral coexisten con la necesidad de una inversión ilimitada de tiempo y un compromiso personal en muchos frentes que no excluye la soledad y el sentimiento de aislamiento. La organización del teletrabajo y el uso intensivo de medios tecnológicos dan lugar a la sensación de “trabajar sin un cuerpo”. El artículo arroja luz sobre “el vacío y la plenitud” en relación con el tema de la corporalidad y destaca los “efectos de desmaterialización” que se producen dentro de la organización del trabajo “a distancia”, especialmente cuando se produce en el espacio doméstico.

En términos metodológicos, el uso de un enfoque biográfico y narrativo permitió comprender las experiencias de las mujeres entrevistadas a partir del significado que ellas mismas dan a sus propias experiencias laborales y a su lugar único en el espacio doméstico.

 

ESPACIO DE TRABAJO – TRABAJO A DISTANCIA – TRABAJO SIN CUERPO  –  CORPORALIDAD  – DESMATERIALIZACIÓN

Auteur•es

Agnès Adjamagbo est socio-démographe, chargée de recherche à l’Institut de Recherches pour le Développement (IRD), au laboratoire Population Environnement et Développement (UMR 151, AMU/IRD). Ses recherches portent sur la transformation des rôles familiaux et conjugaux en Afrique de l’Ouest. Elle s’intéresse en particulier aux mécanismes sociaux de l’émancipation des femmes. Elle a notamment co-publié :  Adjamagbo A., Gastineau B. (dir.) (2017) Le genre dans les recherches africanistes, Marseille, LPED, AMU, IRD (Les impromptus du LPED).

agnes.adjamagbo@ird.fr

Alexis Annes est enseignant-chercheur en sociologie à l’INP, école d’ingénieurs de PURPAN et membre de l’UMR CNRS 5193 LISST-Dynamiques Rurales. Ses travaux de recherche décrivent et analysent les changements actuels affectant les sociétés rurales et la population agricole dans une perspective compréhensive et internationale. Ils ont été publiés dans Journal of Rural StudiesSociologia Ruralis, Rural Sociology ou encore Women Studies International Forum.

alexis.annes@purpan.fr

Hélène Bretin est maîtresse de conférences en sociologie à luniversité Paris 13, à lInstitut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS – EHESS, UP13, CNRS, Inserm) et actuellement en délégation à l’INED. Elle est l’auteure de la traduction française de l’ouvrage de Mara Viveros Vigoya  (Les Couleurs de la masculinité. Expériences intersectionnelles et pratiques de pouvoir en Amérique du Sud, Paris, La Découverte, 2018).

⸺ avec Kotobi L. (2016) Inégalités contraceptives au pays de la pilule. Agone, n° 58, pp. 123-134.

⸺ avec Philippe C. (2016) « Les hommes orthophonistes », in Le métier d’orthophoniste. Langage, genre et profession,  L. Tain (dir.), Presses de l’EHESP, coll. Métiers Santé, Social, Rennes (2e édition).

bretin@univ-paris13.fr

 

Sandra Burchi, après des études de philosophie a obtenu un doctorat de recherches en Histoire et Sociologie de la modernité à l’université de Pise, avec une thèse sur le thème du travail dans les revues du féminisme italien des années 1970. Elle a été chargée de cours en sociologie du travail et se consacre actuellement à la recherche au département de Sciences politiques de Pise. Elle fait partie de la rédaction de Iaph Italia et collabore à la revue DWF donnawomenfemme. Elle a récemment assuré la direction de “Lavori aperti”, DWF 2018, 3 (119). Parmi ses travaux “Economias Domésticas. Trabalhar desde casa em tempos de precariedade. Novas profissões e espaços de vida. Uma pesquisa” in Laplage em Revista v.4, n.1 (2018): Jan/April – Politicas, direitos et condiçao Humana na Contemporaneidade, “Vite domestiche globalizzate. Percorsi migratori, cura e lavoro nel racconto di alcune badanti nella città di Livorno” in C. Sonetti, Il mondo in casa, Ediesse edizioni 2018, “ Lavorare da casa. Esercizi di disalienazione e gestione dello spazio” in Sociologia del lavoro n.145/2017.

sandra.burchi@mail.com

 

Audrey Chérubin est doctorante en sociologie sous contrat du CNRS, rattachée au Centre de Recherche et de Documentation sur les Amériques (CREDA UMR 77227) et associée au Centre d’Études Mexicaines et Centraméricaines (UMIFRE 16). Ses recherches portent sur les transformations contemporaines des politiques publiques de transport urbain dans la ville de Mexico. Elle a notamment publié « Transition écologique et trajectoires sociales : les traducteurs de la mobilité durable à Mexico entre expertise internationale et politique locale », Lien social et politiques, 82, juillet 2019.

audrey.cherubin@cnrs.fr

Charlotte Delabie

Charlotte Delabie est doctorante en sociologie à l’université de Picardie Jules-Verne, rattachée au Centre universitaire de recherches sur l’action publique et le politique (UMR 7319). Après avoir mené une recherche dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes sur la prise en charge sociale des vieux ouvriers dans le cadre d’un paternalisme patronal, puis sur les enjeux de pouvoir au sein de cet établissement, elle poursuit ses travaux en doctorat sur le patronat familial d’un territoire de Picardie Maritime.

charlottedelabie@yahoo.fr

 

Eleonora Elguezabal est chargée de recherche en sociologie à l’INRA, au CESAER, où elle mène une enquête auprès des gendarmes des brigades territoriales. Elle s’intéresse aussi bien à leur travail de police et d’encadrement des populations rurales et périurbaines, qu’à leurs expériences et conditions de vie. Elle a auparavant travaillé sur les espaces résidentiels sécurisés en Argentine (Frontières urbaines : les mondes sociaux des copropriétés fermées, Rennes, PUR, 2015) et sur le travail des contrôleurs du métro (Verbaliser le client : les 2007).

eleonora.elguezabal@inra.fr

Mario Handfield est professeur en développement social et territorial au sein du département Sociétés, Territoires et Développement de l’université de Québec à Rimouski. Ses thématiques de recherche portent, entre autres, sur les aspects culturels, sociaux et territoriaux de l’agriculture, l’entrepreneuriat agricole et les fermes familiales, ainsi que la relève agricole apparentée et non apparentée. Il a publié des articles dans les ouvrages Agriculture et paysage aux Presses de l’université de Montréal et dans Alimentation et proximités aux éditions Éducagri.

mario_handfield@uqar.ca

Norbert Kpadonou est doctorant en démographie au Centre de recherche en démographie de l’université catholique de Louvain. Sa thèse est intitulée « Travail-famille : conciliation des rôles économiques et domestiques dans trois capitales d’Afrique de l’Ouest ». Il a publié entre autres : Adjamagbo A., Gastineau B., et Kpadonou N. (2016) « Travail – famille : un défi pour les femmes à Cotonou », Recherches féministes, 29 (2) : 17-41.

norbert.kpadonou@uclouvain.be

Laure  Moguérou est socio-démographe, maîtresse de conférences à l’université Paris Nanterre, en délégation de recherche à l’Institut de Recherches pour le Développement (IRD), au Laboratoire Population et Développement (UMR 151, AMU/IRD). Ses recherches portent sur les interrelations entre progrès scolaires des filles, emploi des femmes et rapports de genre en Afrique de l’Ouest. Elle a notamment publié : Moguérou L., Wayack-Pambé M. et Awissi-Sall M. (2018) « Les femmes cheffes de ménage célibataires à Dakar et Ouagadougou : matérialité et vécu d’une situation atypique », in Calvès A., Dial F.B. et Marcoux R., Nouvelles dynamiques familiales en Afrique. Québec : Presses de l’Université du Québec : 93-118.

laure.moguerou@ird.fr

 

Jeanne Moisand est maîtresse de conférences à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et chercheuse au Centre d’histoire du XIXe siècle. Elle est notamment co-auteure du dossier « Atlantique ibérique et migrations après les Indépendances » pour la Revue d’histoire du XIXe siècle (51, 2015/2). Elle a co-dirigé la publication de deux ouvrages :

⸺ (2015). Exil entre les deux mondes. Migrations et espaces politiques atlantiques au XIXe siècle. Bécherel, Editions Les Perséides.

⸺ (2018). « Arise ye Wretched of the Earth »,  First International in a Global Perspective (1864-1888). Leyde, Brill.

Jeanne.Moisand@univ-paris1.fr

 

Alexandra Oeser est maîtresse de conférence en sociologie à l’Université Paris Nanterre et membre junior de l’Institut Universitaire de France (2014-2019). Elle travaille sur les formes d’appropriations ordinaires du politique et les rapports de pouvoir de genre et de classe. Elle a récemment publié « Sexualités à l’épreuve du genre et des hiérarchies usinières » dans Sociologie du Travail, 2019, et « Politics, work and family », dans Modern and Contemporary France, 20 (2), 2012 : 203-219, avec Fanny Tourraille.

alexandra.oeser@parisnanterre.fr

 

Haude Rivoal est actuellement ATER en sociologie à l’université Paris VIII, et rattachée au Centre de Recherches Sociologiques et Politiques de Paris (CRESPPA-GTM).

⸺ (2017), « Virilité ou masculinité ? L’usage des concepts et leur portée théorique dans les analyses scientifiques des mondes mas-culins », Travailler, 38 (2) : 141-159.

⸺ (2018), Les hommes en bleu. Une ethnographie des masculinités dans une grande entreprise de distribution, Thèse de doctorat en sociologie, Université Paris 8.

⸺ (2019) « Entre contraintes du flux et logiques sanitaires. Recom-positions et maintien de l’hégémonie masculine dans une grande entreprise de distribution », Sociétés contemporaines, 113 (1) : 85-111.

hauderivoal@hotmail.fr 

 

Charlotte Vampo est doctorante en anthropologie au Centre Population et Développement (CEPED) de l’université Paris Descartes ; sa thèse porte sur des itinéraires de cheffes d’entreprise de l’économie formelle à Lomé, le travail des femmes et les rapports sociaux de sexe au Togo. Elle est notamment l’auteure d’un article paru en 2018 dans la revue Enfances Familles Générations, 29, intitulé : « Les cheffes d’entreprise de Lomé : des “superwomen” de la double journée de travail professionnel et domestique ? ».

vampo.charlotte@gmail.com

Arthur Vuattoux est maître de conférences en sociologie à l’université Paris 13, à l’Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS – EHESS, UP13, CNRS, Inserm). Il a notamment co-dirigé, avec Meoïn Hagège, la traduction française de travaux de Raewyn Connell (Masculinités. Enjeux sociaux de lhégémonie, Paris, Amsterdam, 2014).

⸺ avec Hélène Bretin et Meoïn Hagège (2017) « Présentation. Les masculinités dans le domaine de la santé. Vers de nouveaux horizons empiriques et théoriques pour les sciences sociales francophones », Recherches sociologiques et anthropologiques, 48, 1, pp. 13-21.  https://journals.openedition.org/rsa/1796

⸺ (2018) « Adolescent Masculinities and Juvenile Justice in France », NORMA (International Journal for Masculinity Studies), 2017, DOI : https://doi.org/10.1080/18902138.2017.1421814.

vuattoux@univ-paris13.fr

Cahiers du Genre n°67/2019

décembre 2019, 279 pages

ISSN : 1298-6046
ISBN : 978-2-343-19348-9