Pratiques de l’empowerment

Coordonné par Dominique Fougeyrollas-Schwebel, Hélène Guétat-Bernard et Nathalie Lapeyre

Ce numéro interroge le concept d’empowerment dans une perspective féministe. Il questionne les contradictions, les paradoxes de son usage et les raisons du succès de son utilisation. Les articles explorent les accords et/ou les malentendus autour de son sens et des pratiques qui sous-tendent son utilisation.

Introduction

Vous trouverez, en suivant ce lien, l’Introduction en version pdf

Sommaire

Dossier

Hélène Guétat-Bernard et Nathalie Lapeyre
Les pratiques contemporaines de l’empowerment. Pour une analyse des interactions entre pratiques et théories, individu∙e∙s et collectifs (Introduction) [p. 5-22]

Magdalena León
Les femmes face au pouvoir. Une réflexion sur l’empoderamiento [p. 23-43]

Héloïse Prévost
Le militantisme et ses effets sur l’empowerment de travailleuses rurales au Brésil [p. 45-66]

Marie-Dominique de Suremain
Urbanisme, féminisme et empowerment. Regards croisés Amérique latine / France (entretien)
[p. 67-80]

Nathalie Lapeyre
Le travail de l’empowerment au sein des organisations [p. 81-98]

Alexis Annes et Wynne Wright
Agricultrices et diversification agricole : l’empowerment pour comprendre l’évolution des rapports de pouvoir sur les exploitations en France et aux États-Unis [p. 99-120]

Isabelle Guérin
Du pouvoir, de l’argent et de l’amour ! Les ressorts cachés de l’empowerment
[p. 121-144]

Hors-champ

Céline Béraud, Corinne Rostaing et Claire de Galembert
Genre et lutte contre la ‘radicalisation’. La gestion sexuée du ‘risque’ religieux en prison [p. 145-165]

Mohammad Taghi Karami Ghahi, Tahereh Khazaei et Éric Macé
La contruction d’une féminité islamique idéale par le discours chiite orthodoxe en Iran : les dilemmes d’un encadrement ortho­doxe de la modernisation [p. 167-186]

Lecture d’une œuvre

Marie-Élisabeth Handman
L’œuvre de Paola Tabet ou l’art de renverser le sens commun [p. 187-203]

Hommage

Hourya Bentouhami et Nacira Guénif-Souilamas
Avec Colette Guillaumin : penser les rapports de sexe, race, classe. Les paradoxes de l’analogie
[p. 205-219]

Notes de lecture

— Colette Guillaumin. Sexe, race et pratique du pouvoir. L’idée de nature (Sara Garbagnoli)
— Saba Mahmood. Religious Difference in a Secular Age: A Minority Report (Julien Debonneville)
— Anne Larue. Dis Papa, c’était quoi le patriarcat ? et Éric Macé. L’après-patriarcat (Jan Billand)
— Fanny Gallot. En découdre. Comment les ouvrières ont révolutionné le travail et la société (Natacha Borgeaud-Garciandía)
— Maud Navarre. Devenir élue. Genre et carrière politique (Soizic Brohan)
— Florence Johsua. Anticapitalistes. Une sociologie historique de l’engagement (Guénolé Marchadour)
— Christine Bard (ed). Les féministes de la deuxième vague et les féministes de la première vague (Diane Lamoureux)
— Le collectif Onze. Au tribunal des couples. Enquête sur des affaires familiales (Marc Pichard)

[p. 221-252]

Notes de lecture numéro 63

Résumés

Magdalena León — Les femmes face au pouvoir. Une réflexion sur l’empoderamiento

L’usage du terme ‘empoderamiento’ par le féminisme est étroitement lié à l’importance que l’idée de pouvoir a acquise dans les mouvements sociaux comme dans les théories en sciences sociales. Dans les analyses réalisées par Gramsci, Foucault et Paulo Freire, le pouvoir se définit comme un rapport social historiquement et culturellement déterminé. Même si ces auteurs ne font aucune référence directe au pouvoir inscrit dans les rapports de genre et n’utilisent pas le mot empoderamiento, ou ses équivalents, leurs analyses ont inspiré les réflexions que va développer le Mouvement des femmes. À partir de ce qu’on a appelé la ‘deuxième vague’ du fémi­nisme des années 1970, des groupes apparaissent qui commencent à faire usage du terme empoderamiento ou empowerment et à débattre de sa signification. Son utilisation par le Mouvement des femmes se présente comme une stratégie pour impulser le changement dans la vie quotidienne des femmes et la mise en œuvre d’un processus de transformation dans les structures sociales.

Empoderamiento — Pouvoir — Mouvement des femmes — Domination

Héloïse Prévost — Le militantisme et ses effets sur l’empowerment de travailleuses rurales au Brésil

À travers l’analyse des trajectoires de militantes rurales du Nordeste au Brésil, cet article s’intéresse aux modalités de la fabrique de l’empowerment. La participation au Mouvement de la femme travailleuse rurale du Nordeste (MMTR), permet d’opérer une politisation du soi rompant avec l’invisibilisation et la stigmatisation. Ce processus d’empowerment individuel est articulé à la construction d’un ‘nous’ : « Nous sommes des travailleuses rurales diverses ». La revendication d’appartenance à un groupe se tourne également vers des femmes extérieures au mouvement et permet de réaliser un travail de transmission des savoirs. Dans les pratiques, les rôles sexués sont renégociés, de façons différentes pour chacune, mais tendant vers un ‘agir pour soi’ et poussant certaines à s’approprier les espaces académiques et politiques.

Brésil — Empowerment — Pouvoir — Mouvement de femmes — Agricultrices — Rôles sexués — Intersectionnalité

Marie-Dominique de Suremain — Urbanisme, féminisme et empowerment. Regards croisés Amérique latine / France (entretien)

Empowerment — Pouvoir — Colombie — Militantisme — Lutte de femmes — Espace public — Conditions de vie

Nathalie Lapeyre — Le travail de l’empowerment au sein des organisations

Cette contribution a pour objectif d’illustrer les différents visages de l’empowerment perceptibles au sein des organisations. Dans un contexte de mise en œuvre d’une politique d’égalité professionnelle au sein d’une entreprise aéronautique en France, l’article vise à présenter quelques effets d’une expérience de formation spécifique en direction des femmes cadres et ingénieures, avec un dispositif spécifiquement centré sur le développement de leurs carrières. Les résultats montrent que si le nombre de femmes bénéficiaires reste réduit, il n’en reste pas moins que les acquis de ces formations peuvent être aussi réinterprétés et transformés dans un second temps, afin d’aboutir à la construction d’une dimension plus collective et plus partagée de l’empowerment. Ainsi, le processus d’empowerment se décline entre méconnaissance (empowerment contrarié), allégeance à l’organisation (empowerment sous contrôle) et nouvelles formes d’émancipation des femmes cadres et ingénieures (empowerment transformatif).

Empowerment — Pouvoir — Management — Femmes cadres/ingénieures — Égalité femmes-hommes

Alexis Annes et Wynne Wright — Agricultrices et diversification agricole : l’empowerment pour comprendre l’évolution des rapports de pouvoir sur les exploitations en France et aux États-Unis

Cet article questionne comment l’implication des femmes dans des activités de diversification agricole (c’est-à-dire l’ensemble des activités allant au-delà de la ‘seule’ production) peut remettre en question les relations de pouvoir au sein de l’exploitation agricole (familiale) dans deux contextes culturels différents : les États-Unis et la France. Dans le contexte de développement de ces activités, un processus d’empowerment devient possible en permettant l’acquisition de ressources financières et un espace (physique) dédié, d’une part, et la mise en lumière du travail quotidien, non reconnu des femmes, d’autre part. Cependant, nos résultats montrent que le processus d’empowerment est complexe et demande une négociation permanente. Les activités de diversification agricole peuvent également freiner le processus et devenir coercitives et disciplinaires en créant pour les femmes les conditions d’adoption de rôles de genre traditionnels.

Empowerment — Pouvoir — Agritourisme — Agricultrices — Travail des femmes

Isabelle Guérin — Du pouvoir, de l’argent et de l’amour ! Les ressorts cachés de l’empowerment

Depuis plusieurs décennies, le champ du développement s’évertue à promouvoir l’empowerment des femmes. Il est tentant d’opposer différentes visions du concept en fonction de ses soubassements idéologiques et politiques, depuis des approches radicales axées sur la lutte collective et le changement social jusqu’aux approches néolibérales misant sur la responsabilisation individuelle et l’intégration au marché. L’analyse de la réalité quotidienne des luttes nous invite à reconnaître la dimension ambivalente, parfois paradoxale et toujours complexe des voies de l’émancipation. Sans occulter leur dimension matérielle, certes essentielle, cette analyse des luttes quotidiennes nous invite aussi à décortiquer la diversité et la capillarité des processus d’accès au pouvoir ainsi que leur dimension émotionnelle, affective et corporelle. Émotions et affects façonnent et expriment le pouvoir : mieux les comprendre est essentiel si l’on souhaite penser les voies possibles de son infléchissement ou de son renversement.

Empowerment — Pouvoir — Développement — Émotions — Affects — Corps

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Céline Béraud, Corinne Rostaing et Claire de Galembert — Genre et lutte contre la ‘radicalisation’. La gestion sexuée du ‘risque’ religieux en prison

L’implication de femmes dans un projet d’attentat à Paris en septembre 2016, ainsi que les retours de Syrie, semblent conduire les autorités pénitentiaires à repenser la politique de lutte contre la ‘radicalisation’, qui ne concernait jusqu’à présent que les hommes détenus.
Pour situer ce possible changement de référentiel, on se propose de revenir sur un matériau ethnographique recueilli en 2011-2012 à l’occasion d’une enquête sur la religion en prison dans huit établissements pénitentiaires, dont trois établissements accueillant des femmes.
On montre ainsi comment la façon dont est pensée la violence des femmes, mais également dont est conçue leur détention, conditionne fortement les représentations qui sont attachées à leur religiosité et en particulier le caractère jugé peu menaçant de cette dernière. On s’attache également à mettre au jour certains des effets de cette gestion sexuée du ‘risque’ religieux en prison.

Prison — Religion — Islam — ‘Radicalisation’ (lutte contre la) — Gestion du ‘risque’ — Représentations sexuées

Mohammad Taghi Karami Ghahi, Tahereh Khazaei et Éric Macé — La construction d’une féminité islamique idéale par le discours chiite orthodoxe en Iran : les dilemmes d’un encadrement orthodoxe de la modernisation

Dès l’installation en 1979 de la République islamique, le défi de l’État iranien était d’inventer une forme de modernisation cohérente encadrée par les principes de l’islam chiite orthodoxe, et tout particulièrement s’agissant des rapports de genre. Sur la base d’un corpus d’écrits officiels entre 2002 et 2010, nous montrons comment la doxa conservatrice est confrontée à un dilemme : d’un côté une transformation des modes de vie et des représentations de genre qui débordent la doxa religieuse et appellent à des ajustements constants, d’un autre côté une doxa religieuse qui doit en permanence s’adapter à ces transformations dès lors qu’elle souhaite maintenir son projet d’encadrement théologique de cette modernisation.

Iran — Islam chiite — Féminité — Arrangement de genre — Modernisation

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Marie-Élisabeth Handman — L’œuvre de Paola Tabet ou l’art de renverser le sens commun
Paola Tabet — Echange économico-sexuel — Division socio-sexuée du travail — Domination masculine — Reproduction forcée — Sexisme — Racisme

Abstracts

Practices of Empowerment

Hélène Guétat-Bernard and Nathalie Lapeyre — Contemporary Practices of Empowerment. Analyzing Interactions between Practices and Theories, Individuals and Collectives (Introduction)

Magdalena León — Women Facing Power. A Reflection on Empoderamiento

The usage that is made of the term ‘empoderamiento’ by feminism is closely connected to the importance that has been given to the idea of power in both social movements and theories of social science. In the analyses put forward by Gramsci, Foucault and Paulo Freire, power is defined as a historically and culturally determined social relationship. Even if these authors do not make any direct reference to the power inherent in gender relationships, and do not use the word empoderamiento or any of its equivalents, their analyses inspired the reflections that would be developed by the Women’s Movement. Starting from what would come to be known as ‘second wave’ feminism in the 1970s, groups appeared that started to use the term empoderamiento or empowerment, and to discuss what it meant. The use of this term by the Women’s Movement appears as a strategy to spark change in the daily lives of women and the realisation of a process of transformation in social structures.

Empoderamiento — Power — Women’s movement — Domination

Héloïse Prévost — Activism and its Effects on the Empowerment of Rural Workers in Brazil

This paper analyzes the lives of rural activists in the Nordeste of Brazil, in order to examine the ways in which empowerment is constructed. Getting involved in the Nordeste Rural Women Workers’ Movement (MMTR) allows women to become politicised and break with their own invisibility and stigmatisation. This process of individual empowerment is articulated around the construction of a ‘we’: ‘We are diverse rural workers.’ Laying claim to one’s belonging to a group also sends a message to women outside of the movement, and allows activists to carry out a transmission of their knowledge. In terms of their practices, gender roles are renegotiated, in different ways for each person, but always tending towards an ‘acting for oneself’, and pushing certain individuals to laying claim to academic and political spaces.

Brazil — Empowerment — Power — Women’s movement — Women farmers — Gendered roles — Intersectionality

Marie-Dominique de Suremain — Urbanism, Feminism and Empowerment. A Comparative View of Latin America and France (Interview)

Empowerment — Power — Colombia — Activism — Women’s struggles — Public space — Living conditions

Nathalie Lapeyre — The Work of Empowerment Within Organizations

This essay aims to illustrate how theories of management and organizational behaviour use the concept of empowerment, and how this impact on management practices within firms. Within the framework of the implementation of a policy of equal professional opportunities in an aeronautics firm in France, the article attempts to present some of the effects of the experience of a specific training programme aimed at women executives and engineers, with an approach that was specifically focussed on their career development. The results show that, while the number of women benefiting from this programme remains quite low, it is nevertheless clear that these training programmes can also be reinterpreted and transformed later on, in order to encourage the development of a more collective and shared construction of empowerment.

Empowerment — Power — Management — Women executives/engineers — Male-female equality

Alexis Annes and Wynne Wright — Women Farmers and Agricultural Diversification: Empowerment as a Way of Understanding the Development of Power Relationships Governing Farms in France and the United States

This article calls into question how the involvement of women in agricultural diversification activities (i.e. all of the activities that go beyond ‘simple’ production) can call into question the power relationships within a (family) farm in two different cultural contexts: the United States and France. Within the framework of the development of these activities, a process of empowerment becomes possible by allowing for the acquisition of financial resources, the delimitation of a specific (physical) space, and the making visible of the daily, non-recognised work performed by women. However, our results show that the process of empowerment is complex and requires constant negotiation. Agricultural diversification activities may also slow down the process and become coercive and disciplinary by creating the conditions for women to have to adopt traditional gender roles.

Empowerment — Power — Agritourism — Women farmers — Women’s work

Isabelle Guérin — Power, Money and Love! The Hidden Dynamics of Empowerment
For several decades, the development sector has strived to promote women’s empowerment. It is tempting to oppose different visions of the concept based on its ideological and political foundations, from radical approaches centred on a collective struggle and social change, to neoliberal approaches based on individual responsibility and market integration. The analysis of the daily reality of struggles prompts us to acknowledge the ambivalent, sometimes paradoxical and always complex dimension of the ways in which emancipation is realised. Without playing down their material dimension, which is indeed essential, this analysis of daily struggles also invites us to pay close attention to the diversity and capillarity of the processes of access to power as well as their emotional, affective and physical dimensions. Emotions and affects shape and express power: it is vital that we better understand them if we want to think about the possible ways in which this power might be inflected or overthrown.

Empowerment — Power — Development — Emotions — Affects — Body

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Céline Béraud, Corinne Rostaing and Claire de Galembert — Gender and the Struggle against ‘Radicalisation’. The Gendered Management of Religious ‘Risk’ in Prison

The involvement of women in a planned attack in Paris in September 2016, as well as various individuals returning from Syria, seems to have led penitentiary authorities to rethink their policies to fight against ‘radicalisation’, which up until now were only geared towards male inmates.
In order to understand this change in the framing of this issue, we suggest returning to some ethnographic material collected in 2011-2012 as part of a study of religion in prison in eight penitentiary institutions, including three which had female inmates.
We will thus show how the way in which female violence is understood as well as the way in which their imprisonment is conceived, strongly condition the representations of women’s religiousness as unthreatening. We also highlight certain consequences of this gendered management of religious ‘risk’ in prison.

Prison — Religion — Islam — ‘Radicalisation’ (struggle against) — Management of ‘risk’ — Gendered representations

Mohammad Taghi Karami Ghahi, Tahereh Khazaei and Éric Macé — The Construction of an Ideal Islamic Femininity through Orthodox Shiite Discourse in Iran: The Dilemmas of an Orthodox Framing of Modernization

Ever since the Islamic Republic was set up in 1979, the Iranian state has been faced with the challenge of inventing a form of coherent modernization within the framework of the principles of orthodox Shiite Islam – particularly as far as gender relationships are concerned. Drawing on a body of official texts published between 2002 and 2010, we will show how the conservative doxa is confronted with a dilemma: on the one hand, there is a transformation of lifestyles and gender representations that goes beyond the religious doxa and calls for constant adjustments, on the other hand this religious doxa must constantly adapt to these transformations if it wants to maintain its project of providing the theological framework for this modernization.

Iran — Shiite Islam — Femininity — Gender arrangements — Modernization

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About an author

Marie-Élisabeth Handman — The Work of Paola Tabet or the Art of Overturning Common Sense

Economico-sexual exchanges — Gendered division of labour — Male domination — Forced reproduction — Sexism — Racism

Tribute

Hourya Bentouhami and Nacira Guénif-Souilamas — With Colette Guillaumin: Reflecting on Gender, Racial and Class Relationships. The Paradoxes of Analogy

Resúmenes

Prácticas del empoderamiento

Hélène Guétat-Bernard y Nathalie Lapeyre — Las prácticas contemporáneas del empoderamiento. Para un análisis de las interacciones entre prácticas y teorías, individuos y colectivos (Introducción)

Magdalena León — Empoderamiento: relaciones de las mujeres con el poder

El uso del término ‘empoderamiento’ por parte del feminismo está relacionado íntimamente con la importancia que la idea de poder ha adquirido tanto para los movimientos sociales como para la teoría de las ciencias sociales. En los análisis realizados por autores tales como Gramsci, Foucault e Paulo Freire, el poder surge como una relación social históricamente y culturalmente condicionada. Aún cuando ellos no hacen ninguna referencia directa al poder presente en las relaciones de género ni tampoco emplean el término ‘empoderamiento’, sus análisis inspiraron las reflexiones que después serían desarrolladas por el Movimiento de mujeres. A partir de la llamada ‘segunda ola’ del feminismo que se desarrolla en la década de los 70, surgen grupos que empiezan a utilizar el término ‘empoderamiento’ y discutir su significado. La utilización de este término por el Movimiento de mujeres configurase como una estrategia que busca impulsar cambios en la vida cotidiana de las mujeres e implementar un proceso de transformaciones en las estructuras sociales.

Empoderamiento — Poder — Movimiento de mujeres — Dominación

Héloïse Prévost — El militantismo y sus efectos sobre el empoderamiento de las trabajadoras rurales en Brasil

A través del análisis de las trayectorias de militantes rurales del Noreste de Brasil, este artículo se interesa a las modalidades de la fábrica del empoderamiento. La participación en el Movimiento de la mujer trabajadora rural del Noreste (NMTR), permite realizar una politización de sí rompiendo con la invisibilización y la estigmatización. Ese proceso del empoderamientoindividual es articulado a la construcción de un ‘nosotras’: “Nosotras somos trabajadoras rurales diversas”. La reivindicación de pertenencia a un grupo se vuelve igualmente hacia las mujeres exteriores al movimiento y permite realizar un trabajo de transmisión de los saberes. En las prácticas, los papeles sexuados son renegociados, de formas diferentes para cada una, pero tendiendo hacia un ‘actuar para sí’ y empujando algunas a apropiarse los espacios académicos y políticos.

Brasil — Empoderamiento — Poder — Movimiento de mujeres — Agricultoras — Papeles sexuados — Interseccionalidad

Marie-Dominique de Suremain — Urbanismo, feminismo y empoderamiento. Miradas cruzadas América Latina / Francia (Entrevista)

Empoderamiento — Poder — Colombia — Militantismo — Lucha de mujeres — Espacio público — Condiciones de vida

Nathalie Lapeyre — El trabajo del empoderamiento dentro de las organizaciones

Esta contribución tiene como objetivo ilustrar las diferentes caras del empoderamiento perceptibles dentro de las organizaciones. En un contexto de implementación de una política de igualdad profesional dentro de una empresa aeronáutica en Francia, el artículo pretende presentar algunos efectos de una experiencia de capacitación específica para las mujeres ejecutivas e ingenieras, con un dispositivo específicamente centrado en el desarrollo de sus carreras. Los resultados muestran que aunque el número de mujeres beneficiarias sigue siendo pequeño, no deja de ser cierto que los logros de esos cursos de capacitación pueden ser también reinterpretados y transformados en un segundo tiempo, con el objetivo de lograr la construcción de una dimensión más colectiva y más compartida del empoderamiento. De este modo, el proceso de empoderamiento se declina entre desconocimiento (empoderamiento obstruido), lealtad a la organización (empoderamiento bajo control) y nuevas formas de emancipación de las mujeres directivas e ingenieras (empoderamiento transformador).

Empoderamiento — Poder — Dirección/gestión — Mujeres ejecutivas/ingenieras — Igualdad mujeres-hombres

Alexis Annes y Wynne Wright — Agricultoras y diversificación agrícola: el empoderamiento para comprender la evolución de las relaciones de poder sobre las explotaciones en Francia y en los Estados Unidos

Este artículo cuestiona cómo la implicación de las mujeres en las actividades de diversificación agrícola (es decir, todas las actividades que van más allá de la ‘sola’ producción) puede desafiar las relaciones de poder dentro de la explotación agrícola (familiar) en dos contextos culturales diferentes: los Estados Unidos y Francia. En el contexto de desarrollo de éstas actividades, se vuelve posible un proceso de empoderamiento que permite la adquisición de recursos financieros y un espacio (físico) dedicado, de una parte, y la puesta en relieve del trabajo cotidiano, no reconocido de las mujeres, de otra parte. Sin embargo, nuestros resultados muestran que el proceso de empoderamiento es complejo y requiere una negociación permanente. Las actividades de diver­sificación agrícola pueden también ralentizar el proceso y volverse coercitivas y disciplinarias al crear para las mujeres las condiciones de adopción de papeles de género tradicionales.

Empoderamiento — Poder — Agriturismo — Agricultoras — Trabajo de las mujeres

Isabelle Guérin — Del poder, del dinero y del amor ! Los motivos escondidos del empoderamiento

Durante varias décadas, el campo del desarrollo se ha esforzado por promover el empoderamiento de las mujeres. Es tentador contrastar diferentes visiones del concepto en función de sus fundamentos ideológicos y políticos, desde enfoques radicales centrados en la lucha colectiva y el cambio social hasta los enfoques neoliberales apostando sobre la responsabilidad individual y la integración en el mercado. El análisis de la realidad cotidiana de las luchas nos invita a reconocer la dimensión ambivalente, a veces paradójica y siempre compleja de las vías de la emancipación. Sin olvidar su dimensión material, ciertamente esencial, este análisis de las luchas cotidianas nos invita también a diseccionar la diversidad y la capilaridad de los procesos de acceso al poder, así como su dimensione emocional, afectiva y corporal. Emociones y afectos dan forma y expresan el poder: una mejor comprensión es esencial si se quiere pensar en los posibles caminos de su inflexión o derrocamiento.

Empoderamiento — Poder — Desarrollo — Emociones — Afectos — Cuerpo

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Céline Béraud, Corinne Rostaing y Claire de Galembert — Género y lucha contra la ‘radicalización’. El manejo sexuado del ‘riesgo’ religioso en prisión

La participación de las mujeres en un proyecto de atentado en París en septiembre de 2016, así como los regresos de Siria, parecen llevar a las autoridades penitenciarias a repensar la política de lucha contra la ‘radicalización’, que hasta ahora solo había tomado en consideración los hombres detenidos.
Para situar este posible cambio de referencia, proponemos volver a analizar un material etnográfico recopilado en 2011-2012 durante una encuesta sobre la religión en prisión en ocho establecimientos penitenciarios, incluidas tres ins­tituciones que albergan a mujeres.
Mostramos de este modo cómo la forma en que es pensada la violencia de las mujeres, pero también la forma de concebir su arresto, condiciona fuertemente las representaciones que son asociadas a su religiosidad, y en particular el carácter juzgado como poco amenazante de esta última. Procuramos también poner al descubierto algunos de los efectos de este manejo sexuado del ‘riesgo’ religioso en la prisión.

Prisión — Religión — Islam — ‘Radicalización’ (lucha contra la) — Manejo del ‘riesgo’ — Representaciones sexuadas

Mohammad Taghi Karami Ghahi, Tahereh Khazaei y Éric Macé — La construcción de una feminidad islámica ideal por el discurso chiita ortodoxo en Irán: los dilemas de un marco de modernización ortodoxo

Desde el establecimiento de la República Islámica en 1979, el desafío del estado iraní fue inventar una forma coherente de modernización, enmarcada por los principios del Islam chiita ortodoxo, y especialmente con respecto a las relaciones de género. Sobre la base de un corpus de escritos oficiales entre 2002 y 2010, mostramos cómo la doxa conservadora se enfrenta con un dilema: por un lado, una transformación de los estilos de vida y de las representaciones de género que van más allá de la doxa religiosa y requieren ajustes constantes, por otro lado, una doxa religiosa que debe adaptarse constantemente a estas transformaciones cada vez que desee mantener su proyecto de dirección teológica de esta modernización.

Irán — Feminidad — Islam chiite — Ajuste de género — Modernización

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Lectura de una obra

Marie-Élisabeth Handman — La obra de Paola Tabet o el arte de revertir el sentido común

Intercambio económico sexual — División socio-sexuada del trabajo — Dominación masculina — Reproducción forzada

Homenaje

Hourya Bentouhami y Nacira Guénif-Souilamas — Con Colette Guillaumin: pensar las relaciones de sexo, raza, clase. Las paradojas de la analogía

Auteur•es

Alexis Annes est enseignant chercheur en sociologie à l’École d’ingénieurs de Purpan, membre de l’UMR Lisst-Dynamiques rurales. Ses travaux de recherche ont pour objectif de décrire et d’analyser les transformations des mondes agricoles et ruraux contemporains en mettant en évidence les rapports de pouvoir en jeu (femmes/hommes mais aussi ruraux/urbains). Parmi ses publications :
— (2015). “‘Creating a Room of One’s Own’: French Farm Women, Farm Tourism and the Pursuit of Empowerment” (avec Wynne Wright). Women Studies International Forum, vol. 53, n° 1.
— (2016). « ‘L’amour est dans le pré’ : représentations culturelles et hiérarchisations sociales des agriculteurs » (avec Marie-Pierre Caquot-Baggett). Modern and Contemporary France, vol. 24, n° 1.

Hourya Bentouhami est maîtresse de conférences en philosophie à l’Université Toulouse Jean Jaurès. Ses travaux portent sur l’apport des théories postcoloniales à la théorie politique (sur les notions d’identité, de culture, de reconnaissance, de mémoire de l’esclavage, de justice réparatrice, notamment) ainsi que leur contribution à une réélaboration du féminisme. Elle est co-responsable du programme Mémoires de l’Esclavage aux Amériques (LabEx SMS). Elle est l’auteure de :
— (2015). Le dépôt des armes. Non-violence et désobéissance civile. Paris, Puf.
— (2015). Race, cultures, identités. Une approche féministe et postcoloniale. Paris, Puf.

Céline Béraud est sociologue, directrice d’études à l’EHESS, membre du Centre d’études en sciences sociales du religieux. Ses recherches actuelles portent sur les questions de genre dans le catholicisme et sur la religion dans les institutions publiques. Elle a récemment publié :
— (2015). Métamorphoses catholiques. Acteurs, enjeux et mobilisations depuis le mariage pour tous (avec Philippe Portier). Paris, Éd. de la MSH.
— (2016). De la religion en prison (avec Claire de Galembert et Corinne Rostaing). Rennes, Pur.

Dominique Fougeyrollas-Schwebel estsociologue, membre de l’Institut de recherche interdisciplinaire en sciences sociales (Irisso-CNRS-Université Paris Dauphine-PSL). Elle mène des recherches sur le féminisme, la relation de service (services domestiques, transformations du salariat) et les nouvelles approches de la violence à l’encontre des femmes (normes sociales et institutionnelles). Parmi ses publications récentes :
— (2010). « Rôles de sexe, famille et modernité occidentale. L’héritage controversé de Talcott Parsons ». In Chabaud-Rychter Danielle et al. (eds). Sous les sciences sociales, le genre. Relectures critiques, de Max Weber à Bruno Latour. Paris, La Découverte.
— (2016). Françoise Collin. Le féminisme et l’exercice de la liberté (coordination avec Florence Rochefort). Donnemarie-Dontilly, iXe.

Claire de Galembert, politiste, est chargée de recherche CNRS à l’Institut des sciences sociales du politique (Université Paris Nanterre/ENS Cachan). Ses travaux portent sur la régulation du religieux ainsi que sur le droit et la justice et, depuis 2011, prioritairement sur la prison. Parmi ses dernières publications :
— (2014). « La prison comme ‘laboratoire’ des usages sociaux du droit (avec Corinne Rostaing). Droit et société, n° 87.
— (2016). « Le ‘radical’, une nouvelle figure de dangerosité carcérale aux contours flous ». Critique internationale, vol. 3, n° 72.

Nacira Guénif-Souilamas est sociologue et anthropologue, professeure à l’Université Paris 8 en sciences de l’éducation et membre du laboratoire EXPERICE, Paris 13 et Paris 8. Elle étudie les questions croisées de racialisation et sexualisation en régime d’égalité restreinte et en contexte post/colonial en combinant une anthropologie visuelle et discursive et une sociologie du présent colonial. Parmi ses publications récentes :
— (2004). Les féministes et le garçon arabe (avec Éric Macé). La Tour-d’Aigues, L’Aube (réédition prévue en 2018).
— (2016). « Les couleurs du féminisme, tensions et paradoxes ». In Gardey Delphine, Kraus Cynthia (eds). Politiques de coalition. Penser et se mobiliser avec Judith Butler. Genève, Seismo (édition bilingue).

Isabelle Guérin est socioéconomiste, directrice de recherche à l’IRD (Cessma) et chercheure associée à l’Institut français de Pondichéry. Le cœur de ses recherches porte sur la financiarisation ‘par ses marges’, ce qu’elle génère en termes d’exploitation et de paupérisation mais aussi de résistances et d’alternatives. Une attention particulière est accordée aux inégalités de genre et à leur entremêlement avec d’autres formes d’appartenance et d’inégalités. Parmi ses publications :
— (2015). La microfinance et ses dérives : émanciper, discipliner ou exploiter ? Paris & Marseille, Demopolis/IRD.
— (2015). Under Development: Gender (avec Christine Verschuur et Hélène Guétat-Bernard). London, Palgrave.

Hélène Guétat-Bernard est socioéconomiste et géographe, professeure de sociologie à l’ENSFEA, UMR Lisst-Dynamiques rurales, Université de Toulouse, actuellement en détachement et directrice du département de Sciences sociales de l’Institut français de Pondicherry (Umifre 21 CNRS-MAEE). Ses recherches et ses publications portent sur le développement rural et agricole et les questions de genre, l’agroécologie et la gestion sociale de l’agrobiodiversité. Elle encadre plusieurs thèses sur les questions de développement local dans des contextes français mais également au Brésil et en Afrique.
— (2014) (ed). Féminin/masculin, genre et agricultures familiales. Montpellier, Quae.
— (2015). Sous le développement le genre (avec Christine Verschuur et Isabelle Guérin, eds). Paris, IRD.

Marie-Élisabeth Handman, anthropologue, a été maîtresse de conférences à l’EHESS. Spécialiste de la Grèce, elle s’est intéressée aux rapports sociaux de sexe et à la violence qu’ils suscitent, et a exploré les questions liées à la sexualité et à la prévention du sida dans les pays de l’Europe du Sud. Depuis 2002, elle travaille sur la prostitution. Elle est membre du Comité directeur de l’Institut Émilie du Châtelet et présidente du Conseil scientifique de l’École de formation psychopédagogique. Elle est l’auteure de :
— (1983). La violence et la ruse. Hommes et femmes dans un village grec. Aix-en-Provence,Edisud.
— (2005). La prostitution à Paris (avec Janine Mossuz-Lavau, eds). Paris, La Martinière.

Mohammad Taghi Karami Ghahi est professeur assistant en études de genre à l’Université Allameh Tabataba’i de Téhéran et directeur du Département de recherches sur le genre et la famille. Il est spécialiste des questions de genre en Iran et dans la théologie islamique. Ses thèmes de recherche portent sur le genre, le cinéma, la religion (islam chiîte) et la philosophie des sciences sociales. Ses dernières publications :
— (2016). « Représentation de la deuxième femme dans le cinéma iranien (la relation intime en dehors du mariage) » (avec Zahra Mohammad-Zadeh). Études des nouvelles médiacultures, n° 6, vol. 2.
— (2016). « Stratégie, confrontation et dialectique individu / famille : sémiologie de la famille dans le cinéma iranien » (avec Mojgan Farahani). Études culturelles et communication, n° 44, vol. 12.

Tahereh Khazaei est, depuis 2014, doctorante en sociologie à l’Université de Bordeaux et au Centre Émile Durkheim. Sa thèse porte sur l’expérience des rapports de genre chez des immigrants iraniens en Europe. Ses thèmes de recherche concerne : la sociologie compréhensive, la sociologie de l’expérience, le genre, l’analyse de discours, la diaspora iranienne. Elle a publié :
— (2013). Politique du voile : mode de vie, consommation et façon de se couvrir des femmes et des familles iraniennes (avec Mohammad Taghi Karami Ghahi). Téhéran, Centre de documentation, Mairie de Téhéran.

Nathalie Lapeyre est maîtresse de conférences HDR en sociologie à l’Université Toulouse 2, où elle est co-responsable du master professionnel Genre, égalité & politiques sociales / master européen Egales. Co-directrice du réseau de recherches interdisciplinaire et international Mage (Marché du travail et genre) et membre du Certop-CNRS (Centre d’études et de recherches travail organisation pouvoirs – UMR 5044). Ses travaux portent principalement sur la féminisation des groupes professionnels et la mise en œuvre des politiques d’égalité professionnelle (professions libérales, industrie, collectivités locales, etc.), et plus largement sur les enjeux contemporains des politiques du genre. Elle a notamment publié :
— (2014). « Un enseignement unique en son genre ». Travail, genre et sociétés, n° 31.
— (2016). « Des avions et des femmes. Politique d’égalité professionnelle dans une entreprise aéronautique en France ». In Araujo Guimarães Nadya, Maruani Margaret, Sorj Bila (eds). Genre, race, classe. Travailler en France et au Brésil. Paris, L’Harmattan.

Magdalena León, ancienne professeure titulaire de l’Université nationale de Colombie, (Bogotá), est une pionnière de la recherche sur le genre et le monde rural en Amérique latine. À la fois chercheuse, enseignante et militante au sein du mouvement des femmes, elle a amplement participé à la mise en œuvre de nombreuses recherches-action, notamment auprès des femmes des quartiers défavorisés de Bogotá, les travailleuses domestiques et les paysannes. Ses ouvrages ont reçu de nombreux prix internationaux. Parmi ses publications :
— (2000). Género, propriedad y empoderamiento: tierra, estado y mercado en América Latina (avec Carmen Diana Deere). Bogotá, Tercer Mundo.
— (2003). “The Gender Asset Gap: Land and Land-Litling Programmes in Latin America” (avec Carmen Diana Deere). World Development, vol. 31, n° 6.

Éric Macé est professeur de sociologie à l’Université de Bordeaux et chercheur au Centre Emile Durkheim. Il est spécialiste des questions de genre. Ses thèmes de recherche portent sur : sphère publique, médiacultures, genre, mondialisation, postcolonialité. Ses dernières publications :
— (2015). L’après patriarcat. Paris, Seuil.
— (2016). « La série Homeland, une heuristique critique de la ‘guerre au terrorisme’ ». Réseaux, n° 199.

Héloïse Prévost est doctorante en sociologie à l’Université Toulouse Jean Jaurès, laboratoire Lisst-Dynamiques rurales. Dans le cadre de sa thèse, elle s’intéresse aux mouvements sociaux féministes et agroécologiques au Brésil ainsi qu’aux trajectoires sociales et politiques de femmes rurales. Elle a coréalisé le film participatif Femmes rurales en mouvement avec le Mouvement de la femme travailleuse rurale du Nordeste. Elle a notamment publié :
— (2016). « L’agro-écologie au Brésil, un instrument genré de luttes sociales » (avec Hélène Guétat-Bernard). L’ordinatire des Amériques [en ligne], n° 200 : http://orda.revues.org/2888
— (2017). « Les nouvelles formes de féminisme autonome au Brésil » (avec Mirla Cisne et Telma Gurgel). Nouvelles questions féministes, vol. 36, n° 2.

Corinne Rostaing est professeure de sociologie à l’Université Lyon 2, membre du Centre Max Weber. Ses thèmes de recherches portent sur la prison (dernière enquête portant sur la religion en prison) et les questions de genre (sur la non-mixité, les prisons de femmes ou encore la notion d’égalité dans les organisations). Elle a notamment publié :
— (1997). La relation carcérale. Identités et rapports sociaux dans les prisons de femmes. Paris, Puf.
— (2016). De la religion en prison. Enquête sociologique (avec Céline Béraud et Claire de Galembert). Rennes, Pur.

Marie-Dominique de Suremain a mené durant vingt-cinq ans des projets de développement en Amérique latine et en Afrique de l’Ouest, au sein de l’ONG internationale Enda Tiers Monde, pionnière du développement durable. Sociologue et urbaniste, elle est praticienne de la recherche-action participative pour l’amélioration des quartiers et des politiques d’écologie urbaine, en particulier envers les femmes. Elle a développé son expérience à l’intersection des questions de genre, urbaines, environnementales et sociales, notamment autour du recyclage des déchets et la protection de zones sensibles. Elle a également dirigé en France la Fédération des centres d’accueil d’hébergement des femmes victimes de violences et se consacre depuis 2007 à la formation et l’accompagnement des acteurs et actrices du développement en contexte urbain et rural. Parmi ses publications :
— (2007). « Un fleuve où nous avons appris à nager : le genre dans l’environnement urbain en Colombie ».Cahiers Genre et développement, n° 6.
— (2013). « Genre et économie : pour la professionnalisation des femmes et le changement social ». In Les relations femmes-hommes dans les filières agro-alimentaires en Afrique de l’Ouest. Édition Enda Europe. http//fsp.enda-europe.org/liens-et-documents

Wynne Wright est Associate Professor en sociologie rurale au sein des départements de Sociology et de Community Sustainability à Michigan State University aux États-Unis. Ses travaux de recherche s’inscrivent dans les problématiques d’agriculture et d’alimentation, de culture rurale, de genre et d’inégalités sociales. Actuellement, elle étudie comment les femmes surmontent les barrières qu’elles rencontrent dans l’exercice de la profession d’agricultrice. Son travail le plus récent examine les mécanismes de construction de « féminités alternatives » dans les contextes états-uniens et français.
— (2014). “Farm Women and Agritourism: Representing a New Rurality” (avec Alexis Annes). Sociologia Ruralis, vol. 54, n° 4.
— (2016). “Farm Women and the Empowerment Potential in Value-Added Agriculture” (avec Alexis Annes). Rural Sociology, vol. 81, n° 4.

Cahiers du Genre n°63/2017

novembre, 272 p.

ISSN  1165-3558 

ISBN 978-2-343-13518-2